lundi 1 mars 2021

Un nom sur la liste

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Un nom sur la liste,

Monica Hesse,
Ed. Nathan, 2021


Mot de l'éditeur :

Allemagne, 1945.
Zofia, Juive polonaise de 18 ans, a survécu au pire. Réchappée des camps, elle a vu toute sa famille exterminée, à l'exception de son frère Abek, dont elle a été séparée.
Difficile de retrouver Abek dans un océan de disparus, avec une mémoire défaillante et sa propre vie à reconstruire. Au fil de son enquête, Zofia traverse la Pologne et l'Allemagne jusqu'à atterrir dans un camp de réfugiés, avec d'autres jeunes rescapés. Cette famille d'adoption l'aidera-t-elle à regarder vers l'avant, ou à renouer avec son passé ?


Dealer : SP Numérique Nathan


Ma lecture :

Comme le précise l'auteur, Monica Hesse, à la fin du roman, la plupart des histoires autour de la Seconde Guerre Mondiale s'arrêtent à la fin des combats, à la Libération, à la libération des camps. Mais après, comment se passe la reconstruction ?

Un nom sur la liste retrace le chemin d'une jeune polonaise, Zofia, rescapée de Grass Rosen. Elle a perdu toute se famille en déportation, mais veut à tout prix honorer la promesse faite à son jeune frère, Abek, de le retrouver. C'est cette promesse qui lui fait tenir le coup, qui lui permet de rester debout et d'avancer. D'avancer littéralement car elle parcourt la Pologne, rejoignant sa ville natale, l'appartement familial spolié de tous ses meubles et souvenirs, passant de camps de réfugiés en camp de réfugiés. Mais à errer tout le temps, comment pourra-t-elle retrouver son frère ? Alors elle décide de faire halte dans un camp de jeunes réfugiés où la vie, lentement, semble s'éveiller. Elle se fait des amies, peut-être même un amoureux, elle redécouvre sa passion et son talent pour la couture (couture, qui l'a d'ailleurs sauvée). Malgré tout, elle peine à trouver un nouveau sens à la vie dans ce chaos, sans racine et sans son frère. Sa mémoire lui joue des tours : quand a-t-elle vu Abek pour la dernière fois ? Où étaient-ils ? Pleuvait-il ce jour-là ? La détresse de Zofia est terrible : elle a survécu à la mort, mais peine à trouver une place dans la vie qui, pourtant, s'offre à elle.

J'ai aimé cette approche de la Seconde Guerre Mondiale qui aborde le thème de la reconstruction, ici, psychologique. Comment réapprendre à vivre sans famille, sans logement, sans base ? Peut-on renaître de ses cendres, de ces cendres ? C'est cela, la résilience : vivre avec, malgré tout. Depuis quelques temps, quelques romans traitent de ce sujet, l'après-guerre. Auparavant, ils étaient vraiment rares à se lancer dans ces épopées. J'ai lu récemment La race des orphelins ou encore Orphelins 88 qui évoquaient ces enfants littéralement déracinés qui trouvaient cependant la force d'affronter un monde nouveau où la vie devenait plus forte que la mort.

Un nom sur la liste est destiné aux adolescents, et ce roman est plus que nécessaire pour clore le chapitre de la Seconde Guerre Mondiale. Monica Hesse a peint des personnages aussi forts que fragiles, quittant une mort certaine pour une vie incertaine. Personne ne peut rester insensible aux émotions que dégage le roman. Une poignante leçon de vie !

Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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