lundi 21 octobre 2019

Abimagique

Abimagique,

Lucius Shepard,
Ed. Belial, 2019

Mot de l'éditeur :

« C’est la fille coiffée style Halloween. Coupe Morticia Addams, teinture noir de jais, mèches orangées asymétriques. Elle a vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Une femme-enfant, songes-tu, qui dévore des biographies d’empoisonneurs célèbres et s’est affublée des piercings les plus douloureux du marché. De la chair à goth typique. Pourtant, une fois passé les cheveux, les robes vintage, la bague-araignée au ventre de perle, les tatouages sur les mains (un crâne de vampire, un cœur humain) et le maquillage outrancier, tu remarques que son visage est empreint d’une douceur et d’une sensualité maternelles qui semblent trop vulnérables pour participer de ce monde moderne… »

Elle a pour nom Abi — diminutif d’Abimagique. Elle est volupté, sensualité, violence aussi, parfois.  Le monde court à sa perte, elle en est convaincue, mais elle dit avoir le pouvoir de sauver ce qui peut l’être… Elle est impénétrable. Possible qu’elle soit Cybèle, Magna Mater, femme sorcière tellurique. Possible aussi que le temps soit venu ; celui du sacrifice…



Dealer : Dialogues, Brest


Ma lecture :

Je participe à un swap d'Automne, et je voulais trouver un roman peu connu autour de la sorcellerie, de la féminité et du féminisme. En lisant le résumé d'Abimagique, je me suis dit que ce roman pouvait être une pépite. Je me suis laissée tenter et je l'ai lu sur ma liseuse...

Abi est une femme mystérieuse, à l'allure mystérieuse et au comportement mystérieux. Ce mystère qui plane autour d'elle séduit le narrateur. L'ensorcelle, devrais-je dire. Abi, qui se fait appeler Abimagique, et connaît les secrets des plantes, du tantrisme, et peut-être même du monde. Le narrateur est littéralement sous son charme, mais peu à peu, des zones d'ombres apparaissent. Qui est-elle vraiment ?

Je n'ai pas l'habitude des romans fantasy mais n'est-ce pas de saison, de lire des choses qui sortent de l'ordinaire et qui appartiennent à l'extraordinaire ?
J'ai aimé cette originalité de Lucius Shepard (qui je ne connaissais pas, mais qui, m'a-t-on dit, est un pilier du genre) de faire parler le narrateur à la deuxième personne du singulier. Par ce truchement, le narrateur devient le lecteur et ce dernier devient impliqué dans le roman, enfin, dans la nouvelle. Cette ingéniosité rend la lecture particulière.
En revanche, le thème du tantrisme, beaucoup présent dans la nouvelle, ne m'a pas séduite. Je m'attendais à des thèmes tournant autour de le féminité et du féminisme. Ce rendez-vous manqué m'a frustrée.

En définitive, j'ai aimé l'habileté de Lucius Shepard d'embarquer ses lecteurs dans cette magie en utilisant le "tu". Mais je n'ai pas été emballée par le personnage d'Abi ni par les thèmes abordés. Ceci dit, ma lecture et mon avis sont biaisés car je pensais lire une aventure différente. Cette première approche, même si elle n'a pas été des plus heureuses, ni malheureuse, ne m'a pas refroidie à persévérer dans le genre.






Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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