La chorale des dames de Chilbury,
Jennifer Ryan,Ed. France Loisirs, 2018
Ed. Albin Michel, 2018
Mot de l'éditeur :
1940. Un paisible village anglais voit partir ses hommes au front. Restées seules, les femmes affrontent une autre bataille : sauver la chorale locale pour défier la guerre en chantant. Autour de Miss Primrose Trent, charismatique professeur de chant, se rassemble toute une communauté de femmes, saisie dans cet étrange moment de liberté : Mrs. Tilling, une veuve timide ; Venetia, la « tombeuse » du village ; Silvie, une jeune réfugiée juive; Edwina, une sage-femme qui cherche à fuir un passé sordide. Potins, jalousies, peurs, amours secrètes... Entre rires et larmes, Jennifer Ryan, s'inspirant des récits de sa grand-mère qui a vécu le conflit depuis un petit village du Kent, sonde les âmes de ce choeur que vous n'êtes pas près d'oublier.Dealer : SP France Loisirs
Ma lecture :
Si quitter ces dames de la chorale de Chilbury n'est pas un déchirement, c'est certainement un coup au coeur...Cette couverture désuète à la charmante tasse de thé m'a fait de l’œil. Et son résumé aux faux airs du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates m'a carrément ouvert l’appétit !
Nous voici donc au fin fond du Kent (Angleterre), en 1940 où la guerre menée par Hitler ravage l'Europe. L'Angleterre fait face en attendant son tour et en envoyant ses hommes libérer la vieille Europe. C'est dans ce contexte que vivent Kitty, Edwina, Mrs Tilling, Prim et les autres dames de la chorale de Chilbury. Les hommes partis, une sage-femme peu scrupuleuse va procéder à un échange de bébés, une jeune fille va être échaudée, une autre engrossée et une autre, encore, périra sous les bombes...
Dans ce roman, chacune a la parole puisque l'auteur, Jennifer Ryan, fait de chacune un témoin privilégié de la guerre et de la vie menée à Chilbury. Des lettres s'entrecroisent, des confessions intimes se dévoilent dans ce roman chorale. Ces cœurs semblent désaccordés mais finissent par sonner à l'unisson pour former un véritable chœur. Les personnages sont attachants, même cette sage-femme peu scrupuleuse. L'intrigue se construit autour des confessions des dames de la chorale, la tension monte doucement. On rit, on vibre, on pleure autour de ces personnages, autour de ces lettres. Jennifer Ryan maîtrise le genre épistolaire et fait de ce roman un roman aussi passionnant que Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Il y a un côté désuet à l'anglaise vraiment charmant qui m'a conquis dès le début de ma lecture. Les intrigues que nouent les personnages sont captivantes, folles, tendres, dramatiques : vivantes ! Ces femmes vivent une période difficile de notre Histoire, mais prennent le temps de faire leurs petites histoires en dépit de la grande. N'ont-elles pas raison, d'ailleurs, de continuer à vivre, coûte que coûte ?
A déguster avec un Earl Grey, of course !
Voilà une chronique qui donne très envie de découvrir ce livre ! :) (Mon dieu, je n'aurais jamais le temps de tout lire ! XD)
RépondreSupprimerMerci ! Les wish lists s'allongent !
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