jeudi 16 mars 2017

La plage de la mariée







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La plage de la mariée,
Clarisse Sabard,
Ed. Charleston, 2017


Mot de l'éditeur :
2015, Nice.
Zoé, 30 ans, est en pleine dispute avec sa conseillère Pôle Emploi lorsque sa vie bascule. Ses parents viennent d'avoir un grave accident de moto. Son père est décédé sur le coup, sa mère est trop grièvement blessée pour espérer survivre, mais encore assez lucide pour parler. Elle va révéler à Zoé qu"elle lui a menti depuis toujours : l'homme qui l'a élevée n'est pas son véritable père. Elle donne un seul indice à sa fille pour retrouver son père biologique : « La Plage de la mariée ».
Après quatre mois de déni, Zoé finit par craquer et part à la recherche de la vérité. Elle atterrit en Bretagne et se fait embaucher dans une « cupcakerie » tenue par une ancienne psychologue franco-américaine, Alice. Dans ce salon de thé, plusieurs personnages se croisent et voient leurs destins se mêler, tandis que Zoé part à la recherche de son père et tente de comprendre pourquoi sa mère lui a menti durant toute ces années.



Dealer : SP Clarisse Sabard :)



Ma lecture :



Je vais vous faire une confidence, j'ai lu ce roman, qui sort dès demain, en Octobre dernier. Clarisse Sabard a eu la gentillesse de me l'envoyer au fur et à mesure de son écriture. Attention, j'avais quand même une mission exclusive : avec mon regarde de Bretonne chauvine et beurrée, je devais vérifier la crédibilité de tous les côtés bretons du roman. Marplish, sûr que j'ai accepté ! C'était une mission de relecture encore différente, et je te remercie, Clarisse, de la confiance que tu m'as accordée. J'ai été fière de décorer Plougarmor de certaines authenticités bretonnes. Je suis prête à relever un défi de relecture pour tes prochains romans :)

Et donc voilà ce que j'ai livré à Clarisse, en plus de mes annotations, en Octobre dernier, ma petite chronique :


Pétillant !
J’ai découvert Clarisse Sabard il y a peu de temps, via son premier roman, Les lettres de Rose, qui a été un  véritable coup de cœur. C’est avec impatience et appréhension que j’ai commencé ouvert son second roman, La Plage de la Mariée. Déjà, l’histoire commençait bien car elle se situait en Bretagne, et pour la Bretonne chauvine que je suis, ça compte ! Alors, forcément, quand une fille du Sud écrit sur la Bretagne, elle ne peut que s’amuser de nos clichés (le ciré jaune, les crêpes, le beurre, …) mais avec finesse et humour.
Mais, revenons au roman, il ne s’agit pas là de vanter les mérites de la Bretagne. Quoique !
 C’est donc l’histoire de Zoé, jeune Niçoise trentenaire, qui voit sa vie basculer à la mort de ses parents dans un accident de la route. Là, elle apprend que celui qu’elle a toujours appelé Papa n’est pas son père biologique. Sur son lit d’hôpital, sa mère a juste le temps de la guider vers la Bretagne pour retrouver son père. La jeune fille va donc laisser derrière elle sa maison familiale, ses amis, son passé et débarque près de Lorient, à Plougarmor, en quête d’un autre passé. Très vite, elle trouve une place de serveuse dans une Cupcakerie et prend ses marques dans cette région inconnue avec ses meurs quelque peu folkloriques. Mais elle le sait, elle n’est pas là pour faire du tourisme, elle est là pour retrouver son père. Cette quête, cette enquête, va la mener sur bien des chemins : celui de l’amitié, celui des doutes, celui de l’espoir, celui, enfin, de l’amour. Zoé est un personnage fragile qui se forge une carapace en béton armé difficile à fissurer. Cela la rend à la fois tendre et agaçante mais tellement attachante.
On rit, on pleure, on tremble, on grogne : c’est un véritable feu d’artifice d’émotions !
 Ce roman pourrait être triste, après tout il s’ouvre sur une jeune fille qui, à la mort de ses parents, voit son monde s’effondrer. Mais non, il pétille d’espoir et d’amour, seuls atouts pour faire son deuil et mener cette quête identitaire.
Le style de l’auteur, en utilisant des chapitres courts et des changements de narrateur, est frais et rythmé. Les pensées de Zoé, écrites en italique sur certaines situations, des didascalies en quelque sorte, sont drôles et pertinentes. Le sujet fort du roman est porté par une écriture belle et fine.

J’ai passé un bon moment à Plougarmor et j’ai retardé comme j’ai pu la lecture de l’épilogue pour profiter encore quelques temps des personnages tous sympathiques. Et le signe du succès d’un roman, le secret d’une histoire bien menée, se révèle quand le lecteur ne peut se résoudre à quitter ces personnages devenus plus que de papier. L’auteur a su leur donner une âme : il ne reste plus qu’au lecteur bienveillant de les saisir et de les faire vivre encore une fois.
Clarisse Sabard est définitivement la reine du roman feel good !



 

Avis des lecteurs:

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