samedi 4 mars 2017

Guérilla Social Club

Guérilla Social Club,
Marc Fernandez,
Ed. Préludes,  2017


Mot de l'éditeur :
Deux hommes disparaissent à Madrid. Un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois, le même scénario : les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé. Toutes ont aussi un passé commun : leur combat contre les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980.
Parmi ces disparus figure l’un des amis du journaliste madrilène Diego Martín. Il décide de se pencher sur cette affaire pour son émission de radio, aidé par la détective Ana Durán, sa complice de toujours, et par l’avocate Isabel Ferrer.
Une enquête de tous les dangers qui va les mener de l’Espagne à l’Argentine en passant par le Chili, et les obliger à se confronter aux fantômes de l’Histoire. Ce qu’ils découvriront fait froid dans le dos, car, quarante ans après l’opération Condor, le rapace continue de voler.
L’auteur de l’acclamé Mala Vida, finaliste du Grand Prix des lectrices de Elle, revient avec un nouvel opus, plus haletant que jamais, à cheval entre l’Europe et l’Amérique latine, où le passé vient frapper à la porte d’anciens guérilleros… Ennemis un jour, ennemis toujours.




Dealer : SP Préludes, merci pour cette surprise dédicacée :)



Ma lecture :

Je vous l'avoue, je ne suis pas vraiment à jour avec l'Histoire des pays d'Amérique Latine. Je me souviens juste de mes cours d'Espagnol de lycée où j'avais découvert les disparus de Pinochet : ces bébés volés, ces portés disparus et ces familles, ces mères, toujours à leur recherche, à attendre, à esperar, à espérer. Cela m'avait fasciné à l'époque, mais je n'avais jamais été voir plus loin. Maintenant qu'on en parle, j'ai même envie de lire un roman sur le sujet. Figurez-vous que le premier roman de Marc Fernandez, Mala Vida, évoquait tout cela !
Mais c'est Guérilla Social Club que je viens de lire, qui murmure du bout des lèvre le sujet de Mala Vida, mais qui reste en Amérique Latine et qui parle politique. Je vous l'ai dit, je ne suis pas à jour avec l'Histoire de ce continent, il m'a donc fallu me remémorer certains événements.
Nous voilà en 2016 à Madrid. Carlos, patron de bar et ami de Diego Martin disparaît. Diego est journaliste, et pour lui, cette disparition cache quelque chose. Avec l'aide de ses amis policiers, détectives et journalistes, il va découvrir une surprenante affaire : au Chili, en Argentine, en France, un peu partout, d'anciens guérilleros disparaissent avant d'être assassinés. Pourtant, leurs ennemis, sbires de Pinochet et compagnie, sont aujourd'hui inoffensifs (morts ou derrière les barreaux). Alors qui est derrière tout ça ? Voilà l'occasion de se rappeler les années 70-80 où les dictatures militaires dirigeaient les principaux pays d'Amérique Latine, où les cartels de la drogue régnaient eux aussi en maître, et les citoyens subissaient censures, arrestations, enlèvement, .... Et si tout recommençait ? Si les disparitions des anciens guérilleros, comme Carlos, cachaient une plus grande conspiration ?
Un polar haletant sur une période, pour moi en tout cas, trop peu connue. Un roman dense, parfaitement documenté qui tient parfaitement la route.
Une belle découverte, c'est certain. Je rajoute de ce pas, Mala Vida à ma Wish List, ainsi que Ce que cache ton nom (Clara Sanchez), proposé en lecture complémentaire par Préludes.






Un extrait de la BO de Guerilla Social Club :
                                                                America Latina Libre !
                                                                              Ska-P



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