Corse, Eté 42,
Piatzszek & Espé,
Glénat, 2015
Mot de l'éditeur :
Un one-shot salutaire sur le rôle méconnu des Corses pendant l'Occupation
Marseille, alors que la France est sous l Occupation. Suzanne Cohen, une jeune femme juive et son fils Sacha partent se réfugier en Corse. Arrêtée à son arrivée sur l île de Beauté, elle est séparée de Sacha qui, grâce à la solidarité des insulaires, est mis en sûreté. Réussissant à prendre la fuite, Suzanne part retrouver son fils dans le petit village de Canari où un prêtre les recueille. Bienveillant, celui-ci leur permet de loger dans le vieux moulin du village où il les imagine à l abri. Mais il oublie qu en Corse aussi, l ennemi est présent : Suzanne ne tarde pas à être dénoncée par une lettre anonyme adressée directement au nouveau préfet en place...
Stéphane Piatzszek et Espé signent un bouleversant récit romanesque, qui nous fait découvrir la Corse pendant la Seconde Guerre mondiale, dont le peuple d insoumis fit beaucoup pour protéger les Juifs en exil.
Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon
Ma lecture :
J'ai bien aimé découvrir ce pan de l'Histoire corse, ce pan de la Seconde Guerre Mondiale où l'île a caché des Juifs pour leur éviter la déportation. Bien sûr, quelques vichyistes opéraient dans l'île, mais l'omerta des habitants a sauvé beaucoup d'hommes, de femmes et d'enfants.Et nous découvrons tout ça par le biais de la famille Cohen, Juifs d'Afrique du Nord, déchus de la Nationalité Française par le régime de Pétain. Ils quittent alors pour Paris pour rejoindre la Corse avant de gagner leur terre d'exil, la Palestine. Henri, le mari, ne fera pas ce voyage et sera arrêté à Paris. Suzanne se retrouve seule avec leur fils, Sasha, à fuir vers la Corse. Entre soutiens, dénonciations, arrestations et cachettes, comment ces âmes meurtries parviendront-elles au terme de la guerre ?
Une histoire qui permet d'apporter des éclaircissements sur l'Histoire, et en particulier celui de la Corse durant la Seconde Guerre Mondiale. Cette BD ne sera pas un coup de cœur, car, je ne sais pas, je m'attendais à plus d'émotions, peut-être. Pourtant, dès les premières pages, le destin de la famille Cohen prend un tournant funeste lorsque Henri est arrêté. J'en voulais plus, je crois, sur ce pan méconnu. Belle découverte par contre, découverte historique et littéraire.
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?