Tata,
Valérie Perrin,Ed. Albin Michel, 2024
Mot de l'éditeur :
« Colette est remorte. Ce mot n'existe nulle part. Remourir, ça n'existe pas. »
Colette était une femme sans histoire. C'est du moins ce que l'on croyait jusqu'au jour où sa nièce apprend son décès par un appel de la police. Car Colette, sa tante unique, a déjà été enterrée il y a trois ans...
Avec ce roman virtuose où s'entrelacent destins et intrigues palpitantes, Valérie Perrin, extraordinaire conteuse de nos vies, signe son grand retour.
Dealer : Bibliothèque de Sibiril
Ma lecture :
J'aime beaucoup le bandeau apposé à la couverture :
"Il n'y a pas de gens sans histoire."
Inspirant, non ?
Agnès reçoit un coup de fil. Sa tante Colette est morte.
Morte ? Encore ? Elle est déjà morte il y a trois ans. Comment est-ce possible ?
Sa nièce quitte donc Paris pour Gueugnon, où vivait sa tante. La seule famille qui lui reste. Ce qu'elle va finir par découvrir va la bouleverser...
J'ai aimé cette jeune femme fraichement divorcée qui revient sur le terrain de jeux des étés de son enfance. Gueugnon ne fait pas rêver : derrière son équipe de foot qui a réussi à toucher les étoiles, il y a les usines, les rues tristes, et il y a Colette dans sa cordonnerie. Et Lyèce, Adèle et les copains d'été. Alors Agnès en garde de formidables souvenirs, mais c'est le cœur lourd qu'elle y revient. Pourquoi sa tante s'est-elle inventée une mort ? Le mystère s'épaissit puis se révèle peu à peu grâce à l'écoute de cassettes qu'elle lui laisse.
J'avais adoré Changer l'eau des fleurs et Trois, mais Tata me laisse dubitative. Ces secrets qu'on découvre comme on ouvre des tiroirs, cette (en)quête pour découvrir qui était vraiment sa tante Colette, ses cassettes pour seuls témoignages : cette recette était pourtant alléchante !
Mais ce roman est dense, peut-être trop. Il y aurait presque pu y avoir deux romans et leurs personnages respectifs n'en auraient été que plus beaux. Parce que les histoires sont riches et bien traitées, les personnages intéressants et bien campés. On aborde tour à tour le monde du cirque, la Shoah, la pédophilie dans le monde du foot, le cinéma, ... Cela fait beaucoup pour une seule Tata, et n'explique pas tout à fait pourquoi elle s'est laissée passer pour morte.
C'est dommage parce que, Tata Colette, je l'aimais déjà !
La lecture était longue et pas des plus palpitantes. Un peu comme un match de Gueugnon.
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?