vendredi 24 janvier 2025

Paroles

Paroles,

Jacques Prévert, 
Ed. Gallimard, 1949


Mot de l'éditeur :

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara...
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant...


Dealer : Boîte à livres des mes 40 ans


Ma lecture :

Je vous avais dit que cette année, je voulais lire plus de poésie. Ce Paroles de Jacques Prévert tombe à point nommé.
Mais je dois vous raconter comment il est arrivé entre mes mains. j'ai fêté mes 40 ans l'année dernière, et mes amis ont eu une belle idée : prendre un livre de leur bibliothèque pour me l'offrir dans une sorte de boîte à livres que j'aime appeler "la boîte à livres de mes 40 ans". Jolie poésie, déjà, n'est-ce pas ? 

Jacques Prévert... Je suis d'une génération élevée au Cancre. Vous la connaissez vous aussi :
Il dit non avec la tête, mais il dit oui avec le coeur, il dit oui à ce qu’il aime, il dit non au professeur, il est debout, on le questionne, et tous les problèmes sont posés...
On l'apprend en CM1, peut-être ?

Plus tard, au lycée, j'ai lu, du même recueil, Barbara. Le poème brestois par excellence. Celui-là aussi vous le connaissez :
Rappelle-toi Barbara, Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là, Et tu marchais souriante, Épanouie ravie ruisselante...
Ecrit au cœur de la guerre, il évoque les bombardements, les disparitions, l'incertitude, ...

J'ai été ravie de redécouvrir Prévert sans tableau noir mais avec grand plaisir. Je l'avais oublié, je crois. J'ai beaucoup aimé les jeux de mots, les découpages en vers libres ou proses. Il peut être drôle, tendre ou plus incisif ; jouer avec les mots et dénoncer les maux.

J'ai eu le plaisir de découvrir Cet amour :
Nous qui sommes aimés, Nous t'avons oublié, Toi, ne nous oublie pas, Nous n'avions que toi sur la Terre, Ne nous laisse pas devenir froids
Cela commence comme une ode à l'amour puis glisse doucement vers les désillusions. Le poète interpelle l'amour de le sauver lui et son couple. J'ai beaucoup aimé cette idée d'amour, de couple à sauver par lui-même.

Bref, une belle rasade de poésie sur des formes et sujets variés. A lire doucement pour s'enivrer sans ivresse.
Merci Gaël !


Avis des lecteurs:

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