Le baiser du prodige,
Philippe Brieallard,
Autoédition, 2024
Mot de l'éditeur :
À quatorze ans, Hugo est un prodige du piano. Malheureusement, les adolescents ne sont pas tendres avec leurs semblables, surtout lorsqu'ils sont passionnés par les arts. Aussi, le jeune garçon s'isole, et mène une vie de reclus. Lorsqu'il croise la route de Monsieur Raymond, vieil esthète passionné comme lui de piano et d'impressionnisme, sa vie bascule. Une improbable amitié naît entre ces deux êtres que tout oppose. Pourtant, Hugo découvre bientôt que son ami cache de sombres secrets... Le jeune pianiste va-t-il lui tourner le dos, ou le suivre dans un univers inconnu, où la morale n'a plus sa place ? Dans Le Baiser du Prodige, Philippe Brieallard compose un roman tout en intensité, dont les héros allient grâce artistique et duplicité.
Dealer : SP de l'auteur, Philippe Brieallard
Ma lecture :
Il y a quelques semaines, j'ai reçu une invitation de Philippe Brieallard à lire son premier roman, Le baiser du prodige. En ce moment, lui ai-je répondu, je réponds rarement favorablement par manque de temps mais son accroche m'a...accrochée.
"Quel rapport peut-il y avoir entre un baiser et un jeune prodige du piano ?"
Nous rencontrons alors Hugo, jeune adolescent, prodige du piano au Conservatoire et malmené à l'école. La musique lui permet d'adoucir sa vie d'élève harcelé et son talent ne cesse de se confirmer. Pour s'ouvrir à d'autres univers, son père l'emmène au Musée de l'Orangerie découvrir les Nymphéas de Monet. C'est une révélation. Il se passionne pour le peintre et trouve l'inspiration dans ses tableaux pour, encore, améliorer son jeu de pianiste.
Bientôt, face aux immenses Nymphéas de l'Orangerie, il rencontre Monsieur Raymond, son double septuagénaire. Tous deux apprécient le temps passé ensemble, à discuter Chopin, Monet et Rachmaninov. Malgré leur différence d'âge, il devient le seul ami d'Hugo.
Les deux virtuoses se découvrent peu à peu une autre passion commune. Une passion secrète. Un besoin primaire pour ceux qui ont connu la violence. Sous les couleurs de Monet et les sonates de Chopin, Le baiser du prodige se révèle être un roman d'apprentissage façon Dexter. Eh oui, on peut être délicat et aimer trancher des gorges, noyer des corps et échafauder les plans les plus machiavéliques. Il existe même une société secrète pour assouvir ces pulsions. Monsieur Raymond va ainsi guider Hugo vers son côté le plus obscur : tuer pour le plaisir...
Au début, même si je suis passionnée par la langue française, j'ai eu du mal avec la multiplication inutile de vocabulaire peu usité. Au fil des pages, l'écriture s'est avérée plus fluide et les termes plus compliqués sont arrivés comme des trésors et non plus comme des fleurons ostentatoires. La plume de l'auteur en a été sublimée.
J'ai trouvé l'intrigue vraiment très intéressante et rondement menée. La relation entre les personnages était complexe et pertinente. Et les thèmes abordés : le harcèlement scolaire, la musique, la peinture, les passions, le vengeance, le crime traités avec brio.
J'ai noté quelques longueurs ici ou là mais cela apportait une certaine délicatesse et un certain suspens au récit.
Un auteur à découvrir pour son intrigue originale et surprenante hors des sentiers battus !
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?