Gaëlle Nohant,
Ed. Héloïse d'Ormesson, 2015
Ed. Le livre de poche, 2016
Mot de l'éditeur :
Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse rue Jean-Goujon à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers le comptoir n° 4, tenu par la charismatique duchesse d’Alençon.
Au mépris du qu’en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l’assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d’Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles.
Dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, la bonté de Sophie d’Alençon leur permettra-t-elle d’échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l’incendie du Bazar de la Charité.
Enlèvement, duel, dévotion, La Part des flammes nous plonge dans le Paris de la fin du XIXèmr au cœur d’une histoire follement romanesque qui allie avec subtilité émotion et gravité.
Ma lecture :
Autant être honnête avec vous, la sélection de Mai pour le Prix des Lecteurs ne m'enchantait, a priori, guère, à part Le secret du mari. La part des flammes et Les lance flammes ne m'attiraient absolument pas. Je me suis cependant jeté à l'eau, ou devrais-je dire, j'ai passé l'épreuve du feu, en découvrant La part des flammes, dont le bandeau commercial vantait un "Downton Abbey à Paris". Downton Abbey, série TV britannique qui se déroule au début du XXè siècle en Angleterre et où nous pouvons suivre les aventures de maîtres et valets dans une immense et somptueuse demeure. Mais cette époque n'est pas du tout ma tasse de thé, ou my cup of tea, comme ils disent à Downton. Les grands robes, les protocoles incessants, tout ça, tout ça, tout ça, c'est du cinema ♫ Je n'avais d'ailleurs goûté qu'à une seule saison.
Bref, je m'égare !
Nous sommes donc, dans La part des flammes, en plein cœur du Paris de la toute fin XIXè. Le 4 Mai 1897, le Bazar de la Charité, grand événement mondain est victime d'un virulent incendie. Cette sinistre catastrophe cause la mort de nombreuses femmes, sans se soucier des classes sociales, défigure à jamais certaines et en traumatise d'autres. De ces cendres, vont quand même renaître des amitiés, des amours, des alliances, ... Les personnages sont complexes et le lecteur a du goût à les suivre dans leurs cheminements.
Gaëlle Nohant, par son travail de recherche et son écriture, parvient à restituer cette époque. Quelle belle écriture, quel lyrisme ! Cela m'a fait penser à Bel-Ami, un des seuls romans du XIXè que j'ai lu (je vous l'avais dit, tout ce qui est antérieur à la Guerre 14-18 en gros, ne m'attire pas). J'ai été vraiment subjuguée par son écriture, tout en finesse, elle ne souffre d'aucune lourdeur. Je ne me suis jamais ennuyée, au contraire, j'étais contente de retrouver ces personnages, la Duchesse d'Alençon, Lazlo Nérac, Violaine de Raezal, Joseph, Constance d'Estingel. J'ai été enflammée par l'histoire.
Vous l'aurez compris, j'ai été plus que conquise ! Et c'est bien là la magie de la littérature et de la lecture : faire tomber les a-priori ! :) Merci, Livre de Poche, de m'avoir fait découvrir ce roman que je n'aurais lu de mon plein gré. Merci pour cette découverte.
Bon, du coup, je vais me remettre dans Downton Abbey, moi !
L'incendie du Bazar de la Charité
Source : France Pittoresque
Je pense que ce roman sera mon lauréat de Mai :)
De l'auteure, j'ai beaucoup aimé "l'ancré des rêves", passionnant égalementu. J'ai pour projet de lire celui-ci également.
RépondreSupprimerOui, Sylvie, belle découverte ! :) Je te le conseille !
SupprimerTes vacances ont été bonnes ? :)
Oups, désolée pour les fautes de frappe.
RépondreSupprimerOui, très bonnes, j'en parle bientôt sur le blog. Bises.
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