mardi 29 mars 2016

L'origine de la violence

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L'origine de la violence,
Fabrice Humbert,
Ed. Le Passage, 2009



Mot de l'éditeur :
Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie.
Rentré en France, il retrouve son père, sa famille, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie.
Ce détenu, nommé David Wagner, se révèle être son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l’autre famille, la branche Wagner, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n’évoque l’existence. Et c’est le destin croisé de ces deux familles, deux générations plus tôt, lorsque l’ambitieux David Wagner rencontra le riche Marcel Fabre et sa femme Virginie, qui éclate alors au grand jour, ainsi que les terribles conséquences que la liaison entre David et Virginie entraîna.
Au cours de sa quête à travers la France et l’Allemagne, dans la nouvelle vie qu’il tâche d’inventer avec une Allemande qu’il vient de rencontrer, le jeune homme se rend compte qu’on ne se débarrasse pas si facilement du passé – ni du sien ni de celui de sa famille. Lorsqu’on remonte à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer.
L’Origine de la violence est un roman ample, maîtrisé de part en part, dans lequel l’intrigue oscille entre le présent du narrateur et les éléments du passé qu’il révèle. Sa forme originale, teintée d’une part d’autofiction, permet à Fabrice Humbert d’aborder ici, avec beaucoup de respect et de subtilité, sans faux-semblants ni manichéisme, une page parmi les plus sombres de l’histoire.







Ma lecture :
J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix Landerneau 2009.
Et...quelle découverte ! De tous les romans que j'ai reçu, c'est celui là que j'avais envie de lire en premier car son sujet m'intéressait. Un homme, lors d'une visite à Buchenwald tombe sur une photo d'un détenu. Il ressemble beaucoup à son père , mais chronologiquement, il est impossible que ce soit lui. Mais alors qui est-il ? La ressemblance est vraiment frappante. A partir de là, le narrateur mène une quête (plus qu'une enquête) pour savoir qui est cet inconnu. La petite histoire rejoint alors la grande Histoire.
Pendant ma lecture, j'ai souvent ressenti des effluves de Semprun, pour l'histoire et la réflexion sur les camps ; de Modiano, pour la quête sur un passé flou ; et de Philippe Grimbert pour l'art du secret.
Le narrateur s'interroge sur le drame du XXè siècle qu'a été la Shoah, sur les récits qu'on peut en faire.
Un excellent roman sur l'Histoire, la Shoah, l'écriture, l'identité.
A conseiller vivement !
Un grand merci Elodie Giraud pour m'avoir fait participer à ce prix et de m'avoir donc fait découvrir ce roman et cet auteur !
[ Lecture du 21 Juin 2009 ]

A noter qu'un film adapté du roman est sorti en 2013.

Avis des lecteurs:

  1. Cécile de Quoi de 916 novembre 2015 à 10:08

    Pour moi aussi un grand livre dont je n'ai pas encore parlé mais je le ferai à la rentrée (en août les blogs sont trop désertés)

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  2. Je le note car il m'intéresse vraiment

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  3. Ton billet me donne très envie de me plonger dans ce livre, je note les références. Merci et bon déménagement !

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  4. ça a l'air passionant! Beaucoup de blog en parle en ce moment.

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  5. Ce livre est bcp chroniqué ces derniers temps sur la blogosphère. mais je ne suis pas fan des livres traitant de la shoa, donc je passe.

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