mardi 18 juin 2019

Nymphéas noirs







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Nymphéas noirs,

Michel Bussi,
Ed. Presses de la Cité, 2010
Ed. Pocket, 2013


Mot de l'éditeur :

Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéa, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé...



Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

J'avais été déçue de ma dernière lecture de Michel Bussi, Un avion sans elle. Mais lorsqu'on m'a prêté la BD de Nymphéas Noirs, j'ai eu envie de lire le roman d'abord et de réitérer mon expérience Bussi.

Cela commence comme une comptine : Trois femmes vivaient dans un village. La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. Leur village portait un joli nom de jardin. Giverny. Giverny, vous savez, c'est le jardin de Monet, celui à l'étang aux nénuphars. Mieux qu'un village de cartes postales, c'est un village de peinture, d'impressionnisme. Mais un meurtre va venir tacher cette image d'Epinal... Comment vont réagir ces trois femmes, ces trois générations en poste à Giverny ? Fanette, la petite fille, pourra-t-elle continuer à peindre ? Stéphanie pourra-t-elle continuer à aimer ? Et cette vieille dame qui espionne tout le monde : que scrute-t-elle, au fond ?

Un peu banale, cette histoire de meurtre dans un village paisible niché entre la Normandie et la Région parisienne ? Peut-être. Comme le sont les nymphéas de l'étang de Monet. Mais le peintre a réussi à leur donner un éclat éternel. Michel Bussi, aussi, armé d'un crayon et d'un pinceau nous offre la réalité qu'il choisit, les couleurs, les ombres, la lumière, c'est lui le metteur en scène. C'est lui l'impressionniste...

Ca commence comme une comptine, Michel Bussi nous fait visiter ce charmant Giverny, et m'a d'ailleurs donné envie d'y faire un saut. Il nous mène de nénuphars en nymphéas, sur l'eau ou sur terre et on profite de la balade. Il nous mène, en bateau, oui !

Ca commence comme une comptine. Et quand le dernier couplet tombe, comme un couperet, je me suis dit : quel petit con, ce Bussi ! Oui, parfois un excès de vulgarité est nécessaire, car vraiment, quel petit con, ce Bussi ! Il m'a bien eue ! Bien sûr, je ne vous dirai rien, il faut lire Nymphéas Noirs pour se rendre compte à quel point Bussi est un p'tit con.

Ca commence comme une comptine. Nous entrons dans le tableau de Monet, on est éblouis par la lumière mais chaque coin d'ombre révèle, peu à peu, ses secrets. Quel enchantement de passer derrière le tableau ! Michel Bussi rend hommage à Monet, bien sûr, mais à l'art en général. Il y a ce qu'on voit au premier plan, et ce qu'on devine en arrière-plan, tout petit, presque flou. Un détail. Mais un détail capital. Il y a ce qu'on veut nous faire voir, et ce qu'on veut nous cacher. A tout prix.

Ca commence comme une comptine, et ça se termine en coup de cœur !
Merci, Michel Bussi, merci pour ce tableau !




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