La guerre de Catherine,
Julia Billet & Claire Fauvel,Ed. Rue de Sèvres, 2017
Mot de l'éditeur :
1941. Rachel étudie à l'internat de la maison de Sèvres, où ses parents l'ont placée par sécurité. Elle y noue de belles amitiés mais y découvre surtout sa passion, la photographie. Bientôt, les lois contre les Juifs s'intensifient, il n'y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistants organise la fuite des enfants juifs. Du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie d'avant, à commencer par leurs prénoms. Rachel devient Catherine. Raconte, lui intiment ses professeurs en l'envoyant sur les routes de la zone libre, un appareil photo à la main. C'est ainsi que nous découvrons le quotidien d'une adolescente juive dans la guerre, ses rencontres, ses peurs mais aussi les quelques moments de répit et de grâce que lui offrira son art.Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon
Ma lecture :
La guerre de Catherine est une BD Jeunesse dans laquelle les enfants sont au cœur de l'Histoire. Jeune adolescente, à peine sortie de l'enfance, Catherine aime prendre des photos avec son Rolleiflex : elle se passionne pour les portraits, saisir l'âme de ses amis. Le tableau serait bucolique si Catherine s'appelait vraiment Catherine...En réalité, Catherine s'appelle Rachel. Elle a été recueillie à la Maison de Sèvre : un pensionnat qui offre aux élèves une nouvelle pédagogie et à certains surtout, une cachette. La Maison abrite des enfants Juifs qui doivent oublier leur prénom, leur origine pour avoir une chance d'échapper aux rafles.
Armée de son seul Rolleiflex, Catherine va traverser la France, de planques en planques, accompagnée par la petite Alice. Elle en profite tout de même pour prendre quelques clichés. Ce sera son trésor de guerre.
Mais la guerre, vont-elles y survivre ? Retrouveront-elles les leurs ?
On ne peut que s'attacher à Catherine, et à Alice sa protégée. J'avais peur d'arriver à la fin de la guerre et d'être ébranlée par leur sort. On tremble pour ces fillettes prises par le tourbillon nazi et collaborationniste.
Julia Billet, en adaptant son propre roman en BD, lui offre une nouvelle vie, peut-être un autre public, mais le but est le même : partager l'Histoire à travers une histoire et réfléchir sur celle que nous écrivons. Claire Fauvel a bien su retranscrire les émotions des personnages en quelques traits, sans en faire trop. Le rendu est alors magnifique : textes et dessins se répondent pour sublimer l'âme de La Guerre de Catherine.
A lire et à partager !
Dès 9 ans.
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?