vendredi 16 juin 2017

L'été Diabolik







l'été diabolik Smolderen Clérisse Dargaud Pop Art
L'été Diabolik,
Smolderen & Clerisse,
Ed. Dargaud, 2016


Mot de l'éditeur :
Un agent secret sorti de nulle part, un accident dramatique, une fille troublante et la disparition de son père, le tout en deux jours… Pour Antoine, 15 ans, l'été 1967 sera celui de toutes les découvertes. Après Souvenirs de l'empire de l'Atome, les auteurs proposent un nouveau cocktail détonant et jouissif : un scénario particulièrement haletant, entre espionnage et littérature, passé au mixeur graphique de Clérisse qui, cette fois, mélange les références des fumetti à David Hockney.




Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :

J'ai emprunté cette BD par hasard, attirée, en cette belle saison, par le mot été. En la feuilletant, j'ai été subjuguée par les dessins : ils sont terribles ! Traits, couleurs, ça sent bon le Pop Art, les années 60-70, Andy Warhol, tout ça, tout ça... Graphiquement, soyez prévenus, cette BD est un bijou pour les rétines ! Sérieusement, j'ai lu cette BD le soir, quelques pages à la fois, et chaque soir, je m'étonnais encore de la beauté des dessins. Fabuleux ! Je ne serai pas contre d'avoir un tableau d'Alexandre Clérisse dans mon salon (à bon entendeur... ^^).

Bref, jolie BD, mais de quoi ça parle ? Nous voilà à l'été 1967, sur la Côte d'Azur. Et à la fin de l'été 1967, le père d'Antoine mourra. L'album s'ouvre sur cet Antoine qui dispute un match de tennis avec Erik. Le premier remporte le match et le père du perdant s'emporte contre le père du gagnant. A partir de là, des événements vont s'enchaîner : la mort du père d'Erik, l'américaine et sexy Joan, de l'acide, un espion masqué, la belle Michèle, ... Comment cet été peut-il se terminer sur la disparition de son propre père ?
Je ne peux pas en dire plus car nous sommes dans les souvenirs d'Antoine, a-t-il bien vu les choses, a-t-il rêvé ? Cette errance dans les souvenirs flous à la recherche de la vérité m'a fait penser à l'univers de Modiano. Ici, pas de brouillard parisien, mais au mieux, un brouillard de fumée et surtout des couleurs et graphiques pop. J'ai aimé cette ambiance à la fois nonchalante et à la fois plus dynamique quand apparaissait Le Masque. Je n'ai pas connu cette époque, mais pour ceux qui s'y sont baignés, c'est un beau retour en arrière.
La BD offre des références aux Comics des années 50-60 auxquelles je n'ai pas été sensible car complètement ignare en la matière, mais pour le coup, la cohérence contextuelle est parfaite. L'album est très riche et nécessiterait même plusieurs lectures pour tout apprécier à sa juste valeur.

En résumé, j'ai eu un coup de cœur graphique pour cette BD (allez, je vous colle quelques bouts en bas de la page). L'ambiance qui ressort de l'album m'a beaucoup plu.
En même temps, me faire penser aux romans de Modiano sous couleurs seventies : c'était gagné d'avance !
Oh oui, je vous conseille ce roman graphique (ici, l'expression prend tout son sens et sa virtuosité !).




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