jeudi 20 avril 2017

La fille du train

La fille du train,
Paula Hawkins,
Ed. Sonatine, 2015


Mot de l'éditeur :
Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d'un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l'être par le passé, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte.
Jusqu'à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d'en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d'un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu... 




Dealer : Prêté par ma voisine, et elle le tient d'une autre voisine : c'est fou le voyage des livres, parfois ;)



Ma lecture :

Après avoir lu moultes critiques élogieuses sur ce roman, mon envie de le lire grandissait. J'aime beaucoup les trains, les gares, les voyages en train...et les polars, alors, vous comprenez encore mieux pourquoi je voulais le lire !
Bref, je l'ai lu. Fin de la chronique.

Je plaisante.

Parfois, à trop entendre parler, en bien, d'un livre ou d'un film, on l'idéalise trop et on ne parvient pas à l'apprécier à sa juste valeur. Je crois que c'est ce qu'il s'est passé avec ce roman.
Pourtant, tout commençait bien. Rachel, l’héroïne, prend le train tous les matins pour rejoindre Londres où elle travaille. Tous les jours, elle fait le même trajet, voit les même paysages, les mêmes maisons. Tellement qu'elle se prend à imaginer ce qu'il se passe dans ces maisons, à inventer des vies à ses occupants, ... Qui n'a pas fait ça lors d'un voyage en train ? Mais peu à peu, on en sait plus sur le personnage de Rachel, et le portrait qu'on en brosse n'est guère élogieux : gagnée par l'alcool, elle finit pas perdre son mari, Tom, son emploi et les rennes de sa vie. Elle continue à prendre son train et à imaginer ce qu'il se passe dans les maisons devant lesquelles le train passe, et en particulier un couple dont elle s'est entichée et qu'elle appelle Jason et Jess. Rachel, qui n'est plus qu'à côté de sa propre vie, prend plaisir à suivre celle de ce couple dont elle imagine les romances et bonheurs quotidiens. Peu à peu, ils deviennent ses amis imaginaires. Je vous l'avais dit, on ne brosse pa un joli portrait de Rachel ! Mais un jour, aux infos, elle apprend que "Jess" est portée disparue. Elle s'appelle Megan. Rachel est touchée par cette affaire, persuadée qu'elle y a un rôle. Alors, oui, quelle est le véritable lien entre Rachel et Megan ? Que s'est-il passé ?
Le polar partait d'un point de départ original et prometteur, mais la vitesse de ce train a manqué de dynamisme, à mon goût. Ceci dit, je ne nie pas que c'est un roman haletant et on a hâte d'arriver en gare pour connaître le dénouement. Seulement voilà, on se serait bien passé de certains arrêts trop longs.
Je termine tout de même sur une note positive car c'est un premier roman au mécanisme narratif efficace, aux sujets de société traités sans apitoiements mais comme des faits (déchéance sociale, violence conjugale, ...), et un point de départ original. Vraiment, je regrette seulement que ce train ait pris trop de détours et ait trainé à certains arrêts. La SNCF, quoi ;)

Le film me tente bien, maintenant ! :)







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