dimanche 6 novembre 2016

Les jours sucrés

Les jours sucrés,
Loïc Clément & Anne Montel,
Dargaud, 2016


Mot de l'éditeur :
Une comédie romantique qui fait un bien fou ! À 25 ans, Églantine apprend le décès de son père et part pour Klervi, le village breton de son enfance. Elle y retrouve sa vie d'avant, ses souvenirs et la pâtisserie paternelle (qui est désormais la sienne), mais aussi Gaël, son amoureux de l'époque, sa tante Marronde et tous les chats du village. Surtout, elle découvre le journal intime de son père. Il y a mis tous ses secrets de vie et de cuisine. Un véritable guide pour Églantine. Et si c'était l'occasion d'un nouveau départ ? Une comédie romantique légère et subtile. 


Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :

J'ai découvert cette BD par hasard, sur la table des nouveautés de la bibliothèque. L'histoire se déroule en Bretagne, et vous savez comme je suis chauvine de ce côté là... et les dessins avaient l'air si doux, que je me suis laissée tenter.
Nous voici donc en compagnie d'Eglantine, presque trentenaire, qui quitte la région parisienne hériter de la boulangerie de son père en Bretagne. Cela m'a fait tout de suite fait penser aux Lettres de Rose, roman que j'avais beaucoup aimé. La jeune femme n'est jamais retournée à Klervi depuis que son père les avaient abandonnées, elle et sa mère, il y a une vingtaine d'années. En y revenant, elle redécouvre les terres de son enfance, les personnes qui étaient chères à son cœur, mais aussi les doutes, les séparation, son passé, tout simplement ... Encore que, il n'est pas simple, son passé !
Au début, je n'ai pas aimé le nom de la ville, Klervi, que je ne trouve absolument pas authentique, et j'ai même grogné en lisant que du vin était produit en Bretagne, le Chateau-Largaux. Entre clichés et absurdités, j'étais presque énervée. Alors oui, certains vont me dire que si, il existe bien du vin Breton, qu'il existe des vignes dans le Morbihan, et que le Muscadet, pardi, c'est purement nantais et donc breton ! N'empêche, je ne me fais pas à l'idée du vin breton. Du cidre oui, mais du vin qui danse la gavotte, cela reste à prouver...
Bref, revenons à cette histoire de boulangerie. Malgré ceux deux bémols d'authenticité, j'ai adoré cette BD. Elle est à la fois émouvante : Eglantine retrouve la boulangerie familiale qu'il faut remettre sur pied, retrouve son ami, ou plutôt son amour d'enfance, sa grand-tante Marronde, ... ; et drôle dans les textes parfois piquants mais qui ne font pas de mal. La jeune femme est intéressante à observer car, réfractaire à l'idée de venir en Bretagne, pays de ploucs, signer la succession auprès du notaire, elle aura finalement beaucoup de mal à la quitter. Très renfermée, elle va s'ouvrir peu à peu, et comme les huitres, laisser apparaitre ses perles. Elle bouscule sa vie pour en prendre les rennes et oublie le gris de Paris pour s’enivrer des couleurs des côtes bretonnes. Dans le pays de son enfance,  la voilà prête à démarrer une nouvelle vie entourée de ses anges du passé. Comme on dit, c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures !
Vraiment, vraiment, elle est à découvrir cette BD feel-good, dans l'air du temps, qui met du baume au cœur ! C'est moutik ! ^^

Avis des lecteurs:

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