samedi 31 mai 2008

Dans le café de la jeunesse perdue

Dans le café de le jeunesse perdue,
Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 2007


Mot de l'éditeur :
Au début des années 1960, aux balbutiements du futur situationnisme, la bohème littéraire et étudiante se retrouve au « Condé », un café de l’Odéon. Parmi les habitués, les quatre narrateurs du roman : un étudiant des Mines, un ancien des RG, une certaine Youki, alias Jacqueline Delanque, et Roland, jeune apprenti écrivain. Dans la première séquence, l’étudiant des Mines se souvient de la vie au « Condé » et décrit minutieusement les apparitions de Louki, jeune femme de 22 ans apparemment sans attache, qui lui donne l’impression de vouloir faire « peau neuve ». Dans la deuxième, Caisley, l’ancien des RG, mène l’enquête : le mari de Louki, Jean-Pierre Choureau, l’a chargé de la retrouver. Il découvre son enfance, aux abords du Moulin-Rouge où travaillait sa mère. Troisième partie : Louki prend la parole et se souvient de son enfance, de ses fugues, des bars interlopes du XVIIIe… Elle évoque les hommes qui l’ont aimée : Jean-Pierre Choureau, Roland, Guy de Veer l’ésotériste qui lui a fait connaître la figure de « Louise du Néant » à laquelle elle s’identifie. Dernière partie : Roland se rappelle sa rencontre avec Youki et leur amour. Jeune homme passionné par l’« éternel retour » et qui écrit un essai sur les « zones neutres », il flotte, comme Louki, et croit pouvoir la rejoindre dans ses pensées. Mais elle lui échappe comme à tous les autres… Jusqu’au jour où il apprend, au « Condé », que Louki s’est défenestrée… À travers le passionnant portrait kaléidoscopique d’une jeune femme à l’enfance déchirée et la peinture précise du Paris des années 1960, Dans le café de la jeunesse perdue laisse une impression tenace de poésie autant que d’insituable malaise. Une sensation étrange, qui prend le lecteur à la gorge.


Quand on commence un roman de Modiano, on sait d'avance qu'on n'y trouvera pas d'action trépidante. Mais après quelques pages, on retrouve le charme de l'auteur. C'est le Paris de la nuit, de d'années d'après-guerre aux années soixante. La temporalité n'a plus vraiment guère de sens. On imagine le bvrouillard dans les rues sombres, les cols des impers relevés, les Borsalinos, les vieilles affiches, le vieux Paris, ...
Modiano, c'est les archives de la ville de Paris à lui tout seul. Les rues, les cafés, les boutiques, les quartiers, leurs habitants : rien n'a de secret pour lui.
Ce qui est magique, avec Modiano, c'est que rien n'est ennuyeux quand il nous promène dans ce Paris sans âge.
Sûr, j'ai toujours plaisir à retrouver ce délectable univers modianesque !

Avis des lecteurs:

  1. je suis fan absolue de Modiano depuis toujours et j'ai beaucoup aimé ce roman ! toujours la nostalgie et cette poésie si particulière...

    RépondreSupprimer
  2. Bjr, à retenir.... :)

    RépondreSupprimer

Suivantes Précédentes Accueil