Hier soir, j'ai loué le DVD de 99 francs. Depuis le temps que je voulais le voir, pour le comparer avec le roman !
Que dire, que dire, donc ? L'esprit du livre est fidèlement restitué. Différemment, mais fidèlement ! Difficile, aussi, de mettre en images les pensées les plus délurées d'Octave. Mais justement, les images, la façon de les amener, ... donnent un bon ensemble. Et après, le livre est aussi exaspérant que le roman.
Jean Dujardin est pas mal dans le rôle d'Octave, et Frédéric Beigbéder fait quelques apparitions clins d'oeil.
Ce que j'ai apprécié, c'est de m'y retrouver dans le ton du roman, mais avec une mise en scène différente.
Donc c'est une bonne adaptation !
L'auteur cumule les activités : publicitaire, romancier et critique littéraire dans "Voici". Dans son dernier roman, il règle ses comptes avec une agence de pub où, à coup de lignes de coke, on crée des spots pour yaourts allégés. Le héros, Octave, concepteur-rédacteur, crache dans la soupe pour se faire licencier. Mais les provocations en tous genres ne vont pas suffire. Riche en rebondissements, l'ouvrage aux accents pamphlétaires ne peut cacher son nihilisme, enrobé néanmoins d'un humour cinglant.
99 francs, Jan Kounen, 2007
Octave (Jean Dujardin), concepteur-rédacteur au sein de la plus prestigieuse agence de publicité du monde, nage dans le succès, les filles et la cocaïne. Un jour, il pète les plombs et se retourne contre le système. Le chemin de la rédemption est d’abord une vertigineuse descente aux enfers… Certes, l’univers d’une vacuité absolue décrit en 2000 avec cynisme par Frédéric Beigbeder dans son pamphlet anti-pub (et best-seller) ne suscite pas la sympathie, pas plus que son personnage principal, insupportable tête à claques qui n’est jamais plus suffisant que lorsqu’il fait son mea-culpa. L’écrivain peut dire merci à Jan Kounen (Dobermann, Blueberry), réputé pour ne pas faire dans la dentelle, pour cette adaptation à la fois libre et fidèle, mais surtout très réussie. A grands coups d’effets visuels ingénieux, d’images choc et d’humour, ce dernier réussit presque à donner des lettres de noblesse à l’œuvre originale. Son Octave rime avec épave et finit par devenir hilarant à force de déconnexion avec ce qui l’entoure. 99 francs est un film déjanté, au rythme infernal, et finalement très moralisateur. Jan Kounen utilise les armes de l’univers qu’il dénonce : manipulation et esthétisation (les références au cinéma pullulent). Si les apparitions récurrentes de l’écrivain sont un tantinet agaçantes, on se réjouit en revanche de la performance du bulldozer Jean Dujardin et de l’excellent Patrick Mille.
J'ai eu du mal à terminer le livre... Assez bizarre comme univers ! En fait, il ne faudrait pas couper la lecture pour rester "dedans". Mais je suis intéressée par le film quand même !
RépondreSupprimerBonjour !
RépondreSupprimerJe découvre ce blog à cause ... du prénom, qui est le mien. J'ai moi-même sur mon blog une catégorie "MES COPAINS LES LIVRES" dans laquelle je parle de mes lectures... Pas forcément des écrivains médiatisés. Au contraire, d'illustres inconnus à la plume aussi intéressante que surprenante.
Mais votre blog est frais et plaisant. J'y reviendrai.
Bien cordialement
Liza (ce n'est pas un pseudo)
http://lizalobartolo.canalblog.com/
J'ai adoré ce film ! Il est décalé, original et drôle. Et j'adore Jean Dujardin, toujours parfait quel que soit le rôle !
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