mercredi 26 juin 2024

Poussière blonde

Poussière blonde,

Tatiana de Rosnay
Ed. Albin Michel, 2024


Mot de l'éditeur :

« Pauline avait conscience qu'elle n'était qu'un être ordinaire aspiré dans l'orbite d'une femme qui, elle, n'avait rien d'ordinaire... Être femme de chambre, c'était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l'intimité d'autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu'un, dissimulée dans une chambre d'hôtel. »

Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu'elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d'un film à la légende noire, Les Désaxés.

Avec pour décor l'immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d'une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.


Dealer : Salon du livre, Vannes (56)


Ma lecture : 

Couverture dorée.
Portrait de Marilyn.
Aucun doute sur le sujet du dernier roman de Tatiana de Rosnay.

dimanche 23 juin 2024

Une vie française

Une vie française,

Jean-Paul Dubois,
Ed. Seuil, 2005


Mot de l'éditeur :

Petit-fils de berger pyrénéen, fils d'une correctrice de presse et d'un concessionnaire Simca à Toulouse, Paul Blick est d'abord un enfant de la Ve République. L'histoire de sa vie se confond avec celle d'une France qui crut à de Gaulle après 58 et à Pompidou après 68, s'offrit à Giscard avant de porter Mitterrand au pouvoir, pour se jeter finalement dans les bras de Chirac.

Et Paul, dans tout ça ? Après avoir découvert, comme il se doit, les joies de la différence dans le lit d'une petite Anglaise, il fait de vagues études, devient journaliste sportif et épouse Anna, la fille de son patron. Brillante chef d'entreprise, adepte d'Adam Smith et de la croissance à deux chiffres, celle-ci lui abandonne le terrain domestique. Devenu papa poule, Paul n'en mène pas moins une vie érotique aussi intense que secrète et se passionne pour les arbres, qu'il sait photographier comme personne.

Une vraie série noire – krach boursier, faillite, accident mortel, folie – se chargera d'apporter à cette comédie française un dénouement digne d'une tragédie antique. Jardinier mélancolique, Paul Blick prend discrètement congé, entre son petit-fils bien-aimé et sa fille schizophrène.

Si l'on retrouve ici la plupart des " fondamentaux " de Jean-Paul Dubois – dentistes sadiques, femmes dominatrices, mésalliances et trahisons conjugales, sans parler des indispensables tondeuses à gazon –, on y découvre une construction romanesque dont l'ampleur tranche avec le laconisme de ses autres livres. Cet admirateur de Philip Roth et de John Updike est de retour avec ce roman dont le souffle n'a rien à envier aux grandes sagas familiales, dans une traversée du siècle menée au pas de charge.


Ma lecture :

Olivier Adam évoque souvent Jean-Paul Dubois comme son maître littéraire. Et je ne l'avais encore jamais lu. Souvent croisé sur les étals, mais jamais ouvert.
C'est chose faite.
Et...pourquoi ne l'avais-je jamais fait avant ? 

vendredi 21 juin 2024

La visite au Struthof, camp méconnu

La visite au Struthof, camp méconnu,

Yaël Hassan & Marc Lizano,
Ed. Nathan, 2024


Mot de l'éditeur :

Transmission, devoir de mémoire, patrimoine : cette BD jeunesse intergénérationnelle nous plonge dans l`histoire du Struthof, le seul camp de concentration nazi existant sur le territoire français actuel.Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d`organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi. En manque d`accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose. C`est l`occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l`Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés. Et c`est au travers de vieux albums d`archives et d`épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.

La BD alternera d`une part les extraits du journal de Mathilda, la mère de Rose, et d`autre part la préparation de cette visite par Simon et son amie Nadia.


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture : 

J'ai visité le camp de concentration du Struthof en juillet 2021, en Alsace. J'ai visité. Comme on visite une église ou un musée. Peut-être les deux à la fois. Ou peut-être aucun des deux. Il serait plus judicieux de dire : je me suis rendue dans un lieu de mémoire. Moi, avec mon sac à dos et mes chaussures de rando, j'ai franchi la porte d'un camp dont on ne ressortait généralement pas. Ou en tout cas indemne. D'un côté, je ne suis pas non plus ressortie indemne. L'Histoire m'a frappée en pleine face. La barbarie m'a giflée.
Le camp de Struthof est le seul camp de concentration avec crématoire bâti sur le sol français. Un sol français alors, en 1941, annexé par l'Allemagne. Aujourd'hui les baraquements ont disparu. La potence, battue par les vents, règne sur le vide. C'est une sensation saisissante.

Alors quand j'ai vu que Yaël Hassan dont j'admire le travail, avait écrit cette bande dessinée avec Marc Lizano, j'étais certaine qu'elle me rappellerait ma visite et la graverait sur le papier.
En effet, la classe de Simon, élève de 3ème, doit visiter le Struthof et il demande à sa grand-mère de les accompagner. L'occasion de revenir sur l'histoire familiale, douloureusement liée au camp.
La bande dessinée offre alors une visite dans le présent éclairée par ce témoignage du passé. Cess ombres du passé.

Aujourd'hui plus que jamais, cette bande dessinée est nécessaire. Elle témoigne de la barbarie que les extrémismes sont capables de faire. Elle témoigne de ce que la haine peut anéantir. Elle témoigne d'un passé qu'on ne ne doit jamais oublier.

Merci.

Et, dimanche 30 juin et 7 juillet, on vote !


A suivre, des photos de ma visite du Struthof.


Camp du Struthof (Photos personnelles, juillet 2021)



Camp du Struthof (Photos personnelles, juillet 2021)
Portail d'entrée


Camp du Struthof (Photos personnelles, juillet 2021)
Le Mémorial aux Héros et Martyrs de la Déportation



Camp du Struthof (Photos personnelles, juillet 2021)
Chambre à gaz





lundi 17 juin 2024

La clandestine de Jersey

La clandestine de Jersey,

Jenny Lecoat,
Ed. Mercure de France, 2022


Mot de l'éditeur :

À l'heure du déjeuner, en voyant la queue devant le mess des officiers, le lieutenant Kurt Neumann décida d'aller fumer une cigarette et d'attendre un peu. Il était sur le point d'en allumer une quand il vit quelque chose et s'immobilisa, la flamme de son briquet agitée par la brise. Une jeune fille pâle et très mince, aux cheveux blonds doré relevés en chignon, venait d'apparaître entre deux bâtiments administratifs, l'air un peu perdue. Ce qui le frappa le plus, ce furent ses yeux. Ils étaient immenses, couleur de la mer à Rozel Bay, avec le regard effrayé d'un petit animal et aussi une lueur de défi.Pour lui, c'est aussitôt le coup de foudre. Pour elle, ce sera un peu plus long. Mais il s'agit d'un amour impossible, interdit. Kurt est officier de la Wehrmacht et appartient aux troupes qui occupent les îles anglo-normandes depuis juin 1940. Et Hedy Bercu, réfugiée venue d'Autriche en 1938 pour fuir l'Anschluss, est juive. D'abord discrète, leur liaison va devenir ultra-secrète quand Hedy, pour échapper à la déportation, doit littéralement disparaître. Elle vivra cachée jusqu'à la fin de la guerre chez Dorothéa Le Brocq, une habitante de Jersey - qui risquait sa vie en l'hébergeant - et sans jamais sortir, avec pour seules et rares visites celles de son amoureux, sur qui la police secrète a de plus en plus de soupçons...Cette histoire est authentique. Et Dorothea Le Brocq a été honorée bien plus tard au titre de Juste parmi les Nations.


Dealer : de seconde main



Ma lecture :

Je veux toujours lire des romans en lien avec mes lieux de villégiature. J'étais très contente de trouver La clandestine de Jersey qui se déroule donc à Jersey, en pleine Occupation.
L'autrice Jenny Lecoat revient sur une histoire vraie : une jeune femme juive, Hedwig Bercu, a été cachée sur l'île par Dorothea Weber-Le Brocq, d'ailleurs reconnue comme Juste après guerre.  

dimanche 16 juin 2024

Le monde sans fin

Le monde sans fin,

Christophe Blain & Jean-Marc Jancovici,
Ed. Dargaud, 2021


Mot de l'éditeur :

La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre ?), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre "En cuisine avec Alain Passard" et de "Quai d’Orsay" signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !


Mot de l'éditeur : Bibliothèque de Sibiril (29)


Ma lecture :

Je quitte mes sentiers battus pour réfléchir quelques instants, et pour de bon, sur notre monde du côté de l'écologie. 

vendredi 14 juin 2024

Hôpital souterrain

Hôpital souterrain,

Hervé Jaouen,
Gallimard, 1990


Mot de l'éditeur :

Une petite fille, Angeline, a disparu lors d'une visite avec ses parents du fameux hôpital souterrain construit par les prisonniers russes à Jersey pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais Jersey n'est pas qu'un symbole de la hantise de Hitler d'un débarquement anglais sur l'île; Jersey fut aussi terre de sorcières — des familles entières ont même émigré à Salem au XVIIe siècle. Et si l'on ajoute que le père et la mère de l'enfant ne s'entendaient pas, que la mère retourne en France alors que le père reste sur place pour participer aux recherches, on voit que l'accident ou l'enlèvement d'Angeline peut être facilement, et dangereusement, inclus dans la catégorie des maléfices.

Hervé Jaouen, Breton et auteur de romans noirs, nous livre avec Hôpital souterrain son roman le plus émouvant.


Dealer : Dans mes étagères depuis des lustres


Ma lecture :

J'ai lu thriller d'Hervé Jaouen il y a une vingtaine d'années. Thriller...ce terme est trop moderne pour Hervé Jaouen, à qui on associe plutôt le terme de polar, plus de son temps. Mais même si ce roman a plus de trente ans, il n'a pas pris un ride !  

mercredi 5 juin 2024

La vie devant soi

La vie devant soi,

Romain Gary,
Sous le pseudonyme d'Emile Ajar,
Ed. Mercure de France, 1975
(Prix Goncourt 1975)


Mot de l'éditeur :

Quartier de Belleville, années 70. Momo, 10 ans vit chez Madame Rosa, une ancienne prostituée qui a créé « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », c'est à dire qu'elle accueille des enfants de prostituées pour les protéger de l'assistance publique ou des "proxinètes", comme dit Momo. Le jeune garçon raconte son quotidien à hauteur d'enfant émaillant son récit de réflexions sur la vie :
"Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde."
"La vie fait vivre les gens sans faire tellement attention à ce qui leur arrive."
Si Momo a la vie devant lui, Madame Rosa, quant à elle, est hantée par ses souvenirs d'Auschwitz, se laissant gagner peu à peu par la maladie. Si son médecin insiste pour qu'elle soit hospitalisée, elle le refuse catégoriquement, soutenue par Momo :
"Moi je trouve qu'il n'y a pas plus dégueulasse que d'enfoncer la vie de force dans la gorge des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus servir."
L'enfance, la mort, la vieillesse, le milieu des prostituées et des émigrés s'entremêlent savamment pour former une œuvre atypique, pimentée de trouvailles langagières hors norme, drôles et décalées.
Les derniers mots du roman sonnent comme une promesse : "Il faut aimer".


Dealer : Gibert Joseph


Ma lecture :

Lire un classique fait toujours un peu peur. Surtout un Goncourt. Goncourt...on en parle tout de suite ? Romain Gary est le seul auteur à l'avoir remporté deux fois car la seconde fois, il a utilisé ce pseudonyme d'Emile Ajar pour publier La vie devant soi. Il est donc également l'auteur de la plus grande supercherie littéraire, qu'il a avouée dans sa lettre de suicide. Je dirai plutôt qu'il était un génie littéraire, libre de tout carcan éditorialiste. Chapeau l'artiste.

Bref.

Revenons à Momo, héros de La vie devant soi.
Ce garçon de 10 ans a été confié très jeune à Madame Rosa, ancienne prostituée qui s'est reconvertie en nounou pour enfants de prostituées. Elles courent l'emprisonnement si on les voit élever des enfants. Il grandit donc dans le quartier de Belleville avec cette mère adoptive juive, rescapée d'Auschwitz et de la rue et reçoit une éducation judéo-arabe.
Mais un jour, Momo découvre qu'il a en fait 14 ans et que sa Madame Rosa décline sérieusement. Pas question pour elle d'avoir de vrais papiers et donc de toucher une quelconque sécurité sociale, des fois qu'on la raflerait à nouveau vers le Vel' d'Hiv'. Alors pas d'hôpital pour elle... Momo va l'assister dans son déclin et ses souffrances...

Publié en 1975, le roman peut être lu comme un conte sur la fin de vie, et ce thème est résolument d'actualité. Madame Rosa ne veut pas végéter comme un légume, elle veut abréger ses souffrances. Elle fait promettre au jeune garçon de l'avorter. Mais l'avortement des vieux est illégal. Momo a un regard et un vocabulaire naïf sur le monde qui l'entoure. Il déforme les mots qu'il entend selon les accents de ceux qui les prononcent. Il utilise par exemple les mots "avortement" ou "défendre" dans les tous les sens, usés jusqu'à la moëlle. J'ai ainsi appris que se défendre voulait aussi dire se prostituer. Regard naïf à la Candide, donc, qui ouvre déjà le débat de l'euthanasie. 

J'ai été impressionnée par ce roman à la fois facile à lire et riche en subtilités. J'ai beaucoup aimé la voix de Momo, inoubliable, désuète, naïve et tellement authentique. L'histoire est sombre : on parle d'un enfant élevé par une vieille dame en fin de vie. Si elle meurt, il sera placé en foyer et quittera son quartier multiculturel de Belleville. Histoire sombre, donc, mais d'une beauté éblouissante.

Je suis ravie d'avoir découvert ce roman...sous le conseil averti de... Virginie Grimaldi ! Merci !


lundi 3 juin 2024

Il ne se passe jamais rien ici

Il ne se passe jamais rien ici,

Olivier Adam, 
Ed. Flammarion, 2024

 

Mot de l'éditeur :

La saison touristique touche à sa fin dans ce village niché sur les rives du lac d'Annecy. Comme souvent, Antoine passe la soirée au Café des Sports avec les habitués. L'atmosphère est à la fête. Mais quand, au petit matin, on découvre le corps d'une femme assassinée au bord de l'eau, c'est vers lui que se portent les regards. Connu de tous, jugé instable par beaucoup, y compris par sa propre famille, ce bientôt quadragénaire aux airs d'éternel adolescent fait vite figure de coupable idéal. Sans doute un peu trop. Car, ce soir-là, ils sont nombreux à être partis tard dans la nuit. Dans ce roman redoutable empruntant au genre du roman noir, Olivier Adam donne la parole à tous les protagonistes de l'affaire et fait l'autopsie d'une communauté où sont tapis la violence des hommes et leurs silences.


Dealer : Salon du livre de Vannes (56)


Ma lecture :

Vous devez commencer à le savoir, j'aime beaucoup Olivier Adam. Je ne rate jamais la sortie d'un de ses romans.

Loin des embruns malouins habituels, nous voici dans la région du lac d'Annecy. Petite vallée. Petit bourg. Gros choc : Fanny est retrouvée morte sur le rivage. La dernière personne à l'avoir vue en vie, c'est Antoine. Ils ont un passé électrique, ont été maintes fois ensemble, et autant de fois séparés. Pourtant, ils s'attirent, tels des aimants. Tels des amants. Ce soir là, ils sont allés boire un verre au Café des Sports. Un verre, puis d'autres. Jusqu'à la raccompagner au pied de chez elle.
Dans sa gueule de bois, il tarde à émerger et coule immédiatement à cette terrible découverte. Fanny est morte. Assassinée. Son pilier. Sa muse. Et il devient le principal coupable. Lui, ce marginal pas capable de garder une femme, ou de payer un loyer. Le romantique, le sensible. Celui qui écume les bars. Celui qui a toutes les mauvaises raisons de d'être perdu dans un coup de nerf. Un coup de sang.

Pourtant, l'inspecteur Pedretti interroge tout le monde. Les habitués du bar. Les employeurs de Fanny. Ses collègues. Ses proches. Finalement tout le monde aurait une bonne raison d'avoir fait un pas de travers. Dans ce petit bourg, les armures et les carapaces se fendent les unes après les autres. La violence des hommes remonte, nauséabonde, à la surface. Les secrets se révèlent à mesure que les langues se délient.
Et Antoine, où est-il ? Où a bien pu passer le coupable idéal ? Sa fuite est un aveu servi sur un plateau d'argent.

Et si la vérité était ailleurs ?

Olivier Adam sort de sa ligne éditoriale habituelle. Et il a bien fait, puisqu'il le fait bien.
Les chapitres sont courts et donnent la parole aux habitants de la vallée. Un thriller chorale où les voix murmurent la vérité sans le crier trop fort. Il y aurait trop d'écho, dans la montagne.
Bravo !


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