lundi 5 octobre 2020

Le songe d'une nuit d'octobre

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Le songe d'une nuit d'octobre,

Roger Zelazny,
Ed. J'ai lu, 1995
(A Night in the Lonesome October, 1993)


Mot de l'éditeur :

Quand le steampunk rencontre le mythe de Cthulhu.
Octobre. Dans 31 jours, le portail s'ouvrira et les Grands Anciens déferleront sur le monde.
Dracula, Sherlock Holmes, Raspoutine, le docteur Frankenstein… Ils seront tous là. Mais feront-ils partie des ouvreurs avides de pouvoir, ou seront-ils des fermeurs qui s'opposeront aux horreurs indicibles ?
Les familiers de ces personnages seront eux aussi impliqués dans cette murder party ésotérique riche en rebondissements. Tout particulièrement Snuff, un chien dont le maître, Jack, aime se promener la nuit dans Londres avec son grand couteau...
Le Jeu va commencer.
Quel sera votre camp ?
Roger Zelazny est l'auteur de la saga des Neuf Princes d'Ambre. Avec Le Songe d'une nuit d'octobre, il rend hommage avec humour à l'univers de H.P. Lovecraft. 

 

Ma lecture :

Petite virée vers les mythes d'Halloween, toujours dans le cadre du #pumpkinautumnchallenge. J'ai pris un grand virage pour me situer loin de ma zone de confort. Le challenge sert à cela aussi !

Nous voilà dans un Londres de l'époque victorienne décalé en version steampunk. Nous voilà à déambuler en compagnie de Snuff, dans les rues londoniennes à la tombée de la nuit. Le voyage est agréable. Mais Snuff n'est pas n'importe quel chien. Il est le chien domestique d'un certain Jack qui erre dans la ville avec son grand couteau. Voyez l'allusion ?
En fait, en ce mois d'Octobre, un grand événement se prépare : le 31, un portail va s'ouvrir et des grands personnages tirés des romans frissonnants vont se rencontrer. Mais jamais on ne dit leur véritable nom, on évoque un comte d'origine slave, un grand détective, un bon docteur, ... Et pour préparer le terrain, qui appelle-t-on ? Leurs animaux de compagnie. Snuff le chien, donc, et une chatte, une chauve-souris, un rat, ... Tous cherchent des indices pour savoir où le grand portail s'ouvrira. Et quand il s'ouvrira, toute cette petite bande animalière et leurs maîtres respectifs se scindera en deux : l'équipe des ouvreurs et l'équipe des fermeurs. Mais avant le 31 Octobre, nul ne peut prédire les événements, mais chacun sait qu'il y aura des morts...

Le songe d'une nuit d'octobre m'a d'abord plu par la poésie du titre et l'allusion évidente à Shakespeare. Le narrateur original, Snuff le chien donc, est agréable à lire et à suivre dans ses pérégrinations londoniennes. Cela donne une ambiance de romans de détectives anglais, un peu brumeuse, à l'action lente et sinueuse, et à l'humour...britannique. Le roman de Roger Zelazny se compose de 31 chapitres comme les 31 jours d'Octobre. La préparation de ce grand événement est importante et, même si je ne m'y connais pas en jeux de rôles ou en murder parties, cela y ressemble beaucoup. Les animaux domestiques ne peuvent dire quel rôle ils jouent (ouvreurs ou fermeurs), certaines alliances se créent mais demeurent fragiles jusqu'à l'ouverture du portail. Et ce portail justement m'a terriblement fait penser à la série Buffy contre les vampires où on passait beaucoup d'épisodes à attendre également l'ouverture imminente d'un portail vers les abysses et surtout, aux manières de s'y préparer. J'ai beaucoup aimé cette similitude et cela m'a aidé, je pense, à mieux lire et appréhender ce roman comme un jeu.

Bref, Le songe d'une nuit d'octobre est un roman à l'univers décalé, l'ambiance d'un Londres version steampunk est agréable, les personnages sont intéressants car le lecteur joue à deviner qui se cache derrière les maîtres des animaux domestiques, et plus le 31 approche, plus la tension est palpable.
Une réussite et une belle découverte ! Jamais je ne l'aurai lu sans ce challenge littéraire, et je ne suis pas déçue !


Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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