mardi 9 avril 2019

Par temps d'amour et de guerre

 

Par temps d'amour et de guerre,

Santa Motefiore,
Ed. Charleston, 2018
La fille qui aimait les abeilles, 2017



Mot de l'éditeur :

1973. Trixie Valentine est amoureuse du leader d'un groupe anglais de rock qui passe l'été sur la petite île au large de Cape Cod (Massachusetts) où elle a grandi. La jeune femme en a assez de sa vie isolée, et rêve des grandes villes du monde. Elle a prévu de quitter l'île à l'automne avec Jasper ; après tout, elle ne veut pas finir comme sa mère, Grace, qui s'occupe des jardins des grands propriétaires depuis qu'elle a quitté l'Angleterre avec son mari, Freddie, à la fin de la guerre. Trixie ne comprend pas non plus l'obsession de sa mère pour les abeilles, et pourquoi elle les regarde s'affairer autour des ruches.
1937, l'Angleterre se prépare à la guerre, et la jeune Grace Hamblin est sur le point de se marier. Mais alors qu'elle est sur le point de s'engager avec Freddie Valentine, elle est déchirée entre cet amour de jeunesse et le superbe aristocrate qu'elle ne pourra jamais épouser, malgré son amour débordant pour lui. Le prix à payer pour faire le bon choix est énorme, et elle transporte sa douleur de l'autre côté de la planète, où Freddie, revenu gravement blessé de la guerre, amène également sa propre douleur, mais aussi un énorme secret.

De l'Angleterre des années 1940 jusqu'à l'Amérique des années 1970, Par temps d'amour et de guerre est l'histoire mystérieuse de deux femmes aux prises avec un amour débordant.




Dealer :
SP Charleston


Ma lecture :

Une couverture sépia ornée de tous les éléments adéquats pour passer un bon moment de lecture : une jeune fille à la robe et à la bicyclette vintages, les mots amour et guerre, et la mention de la maison d'éditions Charleston. Mélangez le tout et vous obtenez ce délicieux roman de Santa Montefiore : Par temps d'amour et de guerre.


Nous voilà face à deux histoires d'amour déçues : celle de Grace dans l'Angleterre des années 40, et celle de Trixie, dans l'Amérique des années 70.
Grace mène une vie agréable au domaine de Walbridge avec son père. Il s’occupe du jardin et surtout des abeilles. Il est apiculteur et son travail est estimé dans tout le comté. Grace a grandi sans sa mère, et est très proche de son père. Inévitablement, elle aussi a la passion des abeilles. Un jour, elle croise Rufus, le jeune comte de Penselwood. Entre eux éclate un coup de foudre. Mais cet amour est impossible, on ne mélange pas les classes sociales aisément, dans cette Angleterre d’avant-guerre… Grace n’oubliera jamais sa passion pour Rufus mais fera sa vie avec Freddie, son ami de toujours. De leur union, naîtra Trixie…
Trixie, justement, grandit sur la côte pacifique des Etats-Unis. Elle est heureuse, entourée de sa mère aimante, proche de la nature, et  de son père quelque peu taciturne. Un jeune guitariste anglais arrive à Tekanasset et fait vibrer le cœur de la jeune fille. Il inspire la liberté et la bohème, elle veut quitter cette Amérique puritaine et suivre le beau Jasper. Mais elle aussi aura le cœur brisé et ne se remettra jamais de cette rupture amoureuse.
Grace et Trexie, à trente ans d’intervalle, ont vécu une première histoire d’amour passionnante, dévorante, puissante…mais avortée avant d’éclore complètement.

Qu’il est doux de prendre une saga romantique comme celle-là et de la lire dans le jardin, au soleil !
C’est une lecture facile, certes, mais agréable. Santa Montefiore mène ses personnages dans des intrigues, dans des passions, dans des drames avec brio et tendresse. J’ai préféré l’histoire de Grace, plus romantique et plus tragique : plus romanesque, en fait. Elle bâtit sa vie sur un amour impossible, se raccroche à un autre amour, aussi tendre et sincère mais plus confortable et moins trépidant et empêche son cœur de battre trop fort. Elle doit se raisonner pour ne pas que son amour résonne trop fort.

L’univers des abeille est bien décrit, suivant la métaphore filée de l’amour, on apprend tout un tas de choses. Le titre original du roman, La fille qui aimait les abeilles était, à mon goût, plus fort et judicieux que ce nouveau titre Par temps d’amour et de guerre, la guerre n’étant qu’accessoire.

M’aventurerais-je dans un bémol ? Ces deux jeunes filles, Grace et Trixie vibrent pour leur passion amoureuse, jusqu’à s’en écorcher le cœur. Mais pendant ce temps-là, Rufus, Jasper et même Freddie sont un peu mous du genou, et plutôt lâches. Aucun ne s’est vraiment rebellé pour sauver leur amour. Que vaut une passion sans rébellion ?
Hormis ce bémol des genres, j’ai passé un agréable moment entre l’Angleterre et les Etats-Unis, entre les années 40 et les années 70, entre deux histoires d’amour passionnantes mais dévastatrices.
Ma lecture ne sera pas couronnée par un coup de cœur car j’ai trouvées quelques ficelles tirées un peu trop faciles. Même si je me suis attachée aux personnages, Grace et Trixie, je n’ai pas vraiment vibré pour elles non plus.
En tout cas, ma lecture a été agréable, et c’est déjà beaucoup ! Merci Charleston !




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