mardi 13 novembre 2007

Le Goncourt des Lycéens

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Le Prix Goncourt des Lycéens a été créé en 1988 par la Fnac en collaboration avec le rectorat de Rennes et avec l'attention bienveillante de l'Académie Goncourt. Il a acquis d'année en année le prestige d'un véritable prix littéraire jusqu'à devenir un rendez-vous incontournable de la rentrée littéraire.
Le jury se compose de lycéens âgés de 15 à 18 ans qui lisent sous la supervision de leur professeur de lettres, une douzaine de romans en deux mois issus de la sélection officielle de l'Académie Goncourt.


Quand j'étais en Deust, en 2003, j'ai participé au Goncourt des Lycéens. Il s'agissait d'encadrer les lycéens et de présenter les auteurs. En effet, pendant deux jours, des classes participant au jeu se sont retrouvées à Rennes pour rencontrer les auteurs. Ces rencontres étaient très intéressantes.
Cette année là, c'est Yann Appery qui l'avait remporté avec son Farrago.
Je trouve cette initiative vraiment très bien. Elle désacralise enfin le Goncourt en montrant que la sélection est accessible à tous.


Je vous rappelle donc la dernière selection du Prix Goncourt 2008 :
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Et c'est Philippe Claudel qui l'emporte, avec Le rapport de Brodeck.
Philippe Claudel, justement, il nous parlait de ses Ames grises, en 2003...
Je ne l'ai pas encore lu, mais il me donne envie... :)
Même si j'étais persuadée qu'Olivier Adam avait vraiment ses chances...



Résumé :
Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore.
« On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports. »
Brodeck accepte. Au moins d’essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu’il ne sait pas s’exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d’accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l’extrême, il ne veut rien cacher de ce qu’il a vu, il veut retrouver la vérité qu’il ne connait pas encore. Même si elle n’est pas bonne à entendre.
« A quoi cela te servirait-il Brodeck ? s’insurge le maire du village. N’as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ? Qu’est-ce qui ressemble plus à un mort qu’un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes... » Brodeck a écouté la mise en garde du maire.
Ne pas s’éloigner du chemin, ne pas chercher ce qui n’existe pas ou ce qui n’existe plus. Pourtant, Brodeck fera exactement le contraire.

Avis des lecteurs:

  1. Bonjour!
    "Quand j'étais en Deust, en 2003, j'ai participé au Goncourt des Lycéens...."

    aaah tu en as eu de la chance!! l'année d'après la promo du deust à Rennes dont j'ai fait partie ne pouvait plus y participer.... snif!

    Il est très interessant ton blog, et très agréable à regarder. Bonne continuation!!

    merlointaine- rennes-

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