jeudi 13 novembre 2025

Seule en sa demeure

Seule en sa demeure,

Cécile Coulon,
Ed. L'Iconoclaste, 2021


Mot de l'éditeur :

Sitôt mariée à Candre, un riche aristocrate, Aimée découvre sa nouvelle demeure. Là, elle passe ses journées seule, enfermée, épiée par les domestiques. Son monde s'écroule lorsqu'elle apprend un secret sur son mari.

Tout devient menaçant : les murs hantés, les cris d'oiseaux incessants, les regards invisibles. Jusqu'au jour où apparaît Émeline... Aimée brûle alors les interdits à la recherche de la vérité. Après le triomphe de Une bête au Paradis (prix littéraire Le Monde), Cécile Coulon signe un thriller sensuel et envoûtant. À travers Aimée, héroïne incandescente, elle explore la condition des femmes au xixe siècle, ballottées au gré des désirs de la société.


Dealer : Bibliothèque de Sibiril (29)


Ma lecture :

Bien sûr que cette demeure a des airs de Manderley et que Rebecca transpire dans ces murs de pierre... 

C'est ici, entre ces murs austères que se termine ma lubie orange. Et elle se termine par un magnifique roman, un thriller aux notes gothiques et poétiques, aux parfums d'émancipation féminine, porté par l'élan du désir.

A 18 ans, Aimée est mariée à Candre Marchère, riche propriétaire du Jura. Notez bien le "est mariée" car il s'agit d'un mariage forcé. Candre est-il, d'ailleurs, capable d'aimer ? Sa mère est morte lorsqu'il n'était qu'un enfant, puis il a été élevé par sa bonne. Sa première épouse est morte, elle aussi, peu de temps après son mariage. C'est donc avec un homme veuf et triste qu'Aimée doit partager son quotidien et parfois même sa couche. Heureusement, il est souvent absent, alors la jeune fille erre dans les couloirs lugubres du manoir et se prend à en savoir plus sur Aleth, la première épouse. Pour combler son ennui, son mari engage Emeline, jeune professeur de flûte. Avec elle, Aimée va sortir de sa léthargie ambiante et retrouver le plaisir de jouer, et peut-être même éprouver du désir.
Et que dire d'Angelin, le fils muet de la servante Henria et frère de cœur de Candre ?
Dans un brouillard gothique où des oiseaux hurlent la nuit, Aimée tisse, peu à peu, la vérité. La terrible vérité...

Quelle ambiance ! Quelle écriture ! Quelle poésie !
J'ai littéralement dévoré ce roman, difficile à qualifier, entre thriller et roman gothique. Le choix de ces prénoms oubliés en font aussi un conte...un conte maléfique. Et ce doux parfum enivrant de Manderley qui flotte au fil des pages sans étouffer le magnifique texte de Cécile Coulon.

A découvrir...à vos risques et périls !
Pour la beauté maléfique !


PS : Je suis piquée par ma curiosité et mon appétit littéraire pour découvrir les recueils de poésie de Cécile Coiulon...


Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Précédentes Accueil