Rose & Massimo,
Félix Radu,
Ed. Fayard, 2023
Mot de l'éditeur :
Massimo est un jeune poète oisif. Un matin, son ami Aldo le réveille à
la hâte. Il faut qu’il le remplace pour son cours d’italien auprès
d’une princesse. Une princesse ? Que va-t-il lui dire ? Que doit-il lui
apprendre ? L’italien ? Il ne le parle pas. L’amour ? Il n’en sait
rien. Parler de lui ? Impossible.
Rose & Massimo, ce sont un
peu les enfants de Roméo et Juliette. Des enfants terribles qui,
s’étant introduits dans la chambre de leurs parents en secret, auraient
dévalisé tout ce qui leur plaisait. Dignes représentants de leur
jeunesse et de leur temps.
Un hommage émouvant et moderne aux jeux de l’amour et du hasard par cet Edmond Rostand 2.0.
«
C’est du théâtre qui se lit, qu’on se surprend à relire, parfois, car
la phrase est jolie, car il est bon de redécouvrir cette langue
romantique, et lorsqu’elle est maniée avec autant de dextérité, on se
dit qu’un auteur est né. » Alexis Michalik
Dealer : Espace Culturel, Landerneau
Ma lecture :
J'aime écouter les chroniques de Félix Radu à la radio. La poésie s'incarne dans sa voix et dans ses mots. Et sa poésie est bouleversante.
Il vient de publier une pièce de théâtre qu'il a écrite pendant ses études : Rose & Massimo.
Rose & Massimo, ce n'est pas du Molière, ni du Beaumarchais, ni du Shakespeare. Et pourtant ça y ressemble. L'emphase du verbe, par exemple, y est célébrée. L'amour y est chuchoté, réfuté puis déclamé. Fiévreusement. Rose et Massimo, elle princesse, lui poète, n'auraient jamais dû se croiser. Et ils se croisent pourtant et subissent leur coup de foudre. Leur amour n'a même pas le droit d'éclater car leurs classes sociales l'interdisent. Rose épousera un prince, Massimo, lui, peut épouser qui lui chante, cela ne changera pas le monde. Rose, si. Mais malgré la raison, les deux jeunes gens sont bouleversés par leur amour. Pourront-ils le vivre, libérés des carcans sociaux ?
Quel plaisir de lire du théâtre sans contrainte mais par envie. L'envie de lire les mots de Félix Radu qui s'enchaînent les uns aux autres pour libérer une poésie merveilleuse.
Quel plaisir de lire du théâtre, rien que pour entendre à nouveau, en dehors des salles de classe, le mot didascalie.
Quel plaisir de lire du théâtre pour voir les tirades s'envoler rien qu'en posant les yeux dessus. Massimo avait la voix de Félix Radu, bien entendu. Et Rose, quant à elle, sûrement à cause de son prénom, et de son coup de foudre impossible, avait la voix de Rose DeWitt Bukater, la Juliette du Titanic.
Bref, vous l'aurez deviné, mon petit coeur de lectrice a frémit devant les mots bien orchestrés de Félix Radu. Quelle poésie ! Quelle musique ! Quel tragique ! Une beauté verbale qui fait un bien fou !
Merci !
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?