vendredi 17 novembre 2017

En attendant Bojangles

en attendant Bojangles Olivier Bourdeaut Finitude Nina Simone avis critique chronique blog folie suicide

En attendant Bojangles,

Olivier Bourdeaut,
Ed. Finitude, 2015
Ed. Folio, 2017


Mot de l'éditeur :

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui mène le bal, c'est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.



Dealer : Offert


Ma lecture : 

J'avais bien évidemment entendu parler d'En attendant Bojangles à sa sortie, surtout que le  roman a été couronné de trois prix littéraires (Grand Prix RTL/Lire, Prix France Télévision et Prix du roman des étudiants France Culture/Télérama), mais il ne m'attirait pas plus que ça. Il aura fallu attendre que l'on me l'offre cet été pour que je déclenche sa lecture.
Et alors ?
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'ai aimé le style, un peu naïf du narrateur personnage, jeune garçon de Georges et de sa femme-qui-change-tout-le-temps-de-prénom-pour-l'amuser. Avec ses yeux d'enfants, il raconte sa famille, et pas une famille anodine. Papa était une homme d'affaire qui avait plusieurs garages, Maman ne travaillait pas. Et peu à peu, Maman a sombré dans une douce folie mais qui la rendait incapable de vivre normalement. Papa a donc cessé son travail, elle ne supportait qu'il s'en aille chaque matin. Elle ne pouvait vivre que dans l'extravagance et la danse. Alors le soir, on débouche les bouteilles, et on danse comme Mr Bojangles. On danse, on danse jusqu'à l'ivresse. Et leur jeune garçon accepte cela, ne voit que ça donc croit tout à fait vivre dans une normalité. Avec leur train de vie fantasque, ses parents ne peuvent plus l'emmener à l'heure à l'école et décident bientôt de ne plus l'y emmener. Tous les trois vont vivre d'amour, de poésie, de musique, sans contrainte, jamais, mais toujours écouter le plaisir. Utopie n'est-ce pas ? Mais Maman avait besoin de cette sécurité-là.
Cette vie-là peut-elle continuer ?
Le roman d'Olivier Bourdeaut est beau, plein de poésie, on entend Nina Simone à quelques coins de pages. l'écriture naïve du jeune garçon raconte des événements graves, bientôt douloureux, et c'est côté qui m'a séduite. Un roman court, rempli de tendresse et d'amour. Et de folie.
Ce tourbillon fantasque ne nous permet pas d'imaginer ni d'anticiper la fin du roman, plutôt tragique. Mais malgré tout, quelle fantaisie, quelle écriture !



Pour vous faire entrer dans la danse,
Voici la chanson Mr Bojangles, de Nina Simone





Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Suivantes Précédentes Accueil