vendredi 10 février 2017

Les gens dans l'enveloppe






 


Les gens dans l'enveloppe,
Isabelle Monnin (&Alex Beaupain)
Ed. JC Lattès, 2015 (Editions avec CD)



Mot de l'éditeur :
En juin 2012, j'achète à un brocanteur sur internet un lot de 250 photographies d'une famille dont je ne sais rien. Les photos m'arrivent dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard.
Dans l'enveloppe il y a des gens, à la banalité familière, bouleversante. Je décide de les inventer puis de partir à leur recherche. Un soir, je montre l'enveloppe à Alex. Il dit : "On pourrait aussi en faire des chansons, ce serait bien." Les gens dans l'enveloppe, un roman, une enquête, des chansons.



Dealer : Bibliothèque de Sibiril   //   WishList



Ma lecture :

Les gens dans l'enveloppe figurait depuis quelques mois sur ma WishList et j'avais hâte de le lire. Le titre et ses photos m'attiraient. Je vous le dis, les premières pages m'ont amenée sur une décevante déconvenue. Raaah, je n'aime pas, je n'accroche pas ! Je m'attendais à un roman cousu avec ces photos, mais le texte était trop poétique. Soit je lis un roman, soit je lis de la poésie (et encore, je ne suis pas vraiment poésie contemporaine), nom d'une pipe en bois ! Mais je me suis accroché, attirée par la seconde partie : L'enquête. Le principe de ce livre est simple : Isabelle Monnin a acheté un lot de photos de gens totalement inconnus. Elle couvre l'histoire d'une famille pendant une trentaine d'années. L'auteur décide, dans un premier temps, de leur inventer une vie, à cette petite fille, à cette grand-mère aux lunettes fumées, à cet homme qui sourit peu, .... Une fois cette fiction écrite, elle souhaite découvrir la vérité, les rencontrer. La petite-fille s'appelle-t-elle vraiment Laurence ? Sa maman vit réellement en Argentine avec son nouvel amant ?
Et j'ai trouvé ça, génial ! Tellement génial que finalement, la première partie que j'avais trouvé moins captivante, se révélait être d'une belle poésie emplie de nostalgie, de mélancolie, de tendresse. L'enquête, plus rythmée, est elle aussi d'une douceur, d'une pudeur magnifiques. L'écriture qui m'avait rebutée au début s'est révélée, elle aussi, poétique, douce, mélancolique. J'aime ces histoires construites à partir de peu, comme les romans de Modiano, dont le point de départ est souvent un vieil annuaire ou un vieux plan de Paris.
Il y avait un CD avec. Au départ, j'avais décrété que je ne l'écouterai pas. Pffff, à quoi ça sert ? Mais en refermant le livre, j'ai eu envie de prolonger ce moment avec ces gens dans cette enveloppe. Alors, oui, j'ai écouté ce CD, oui j'ai aimé cette poésie, cette douceur, cette mélancolie, oui, j'ai adoré la chanson Mon cher, de Clotilde Hesme.
 Même si le début s'annonçait mal, j'ai passé un agréable moment avec ces gens dans l'enveloppe. La poésie et la mélancolie ont une belle place et sont admirablement peintes. Je ne sais si le thé amer que je bois y joue également, mais je ne suis pas sortie indemne de cette lecture, une douce mélancolie m'a envahie. Partir de Modiano pour arriver à la poésie mélancolique ou la mélancolie poétique d'Apollinaire, rien que pour ce voyage inestimable, merci, Isabelle Monnin !
Une belle découverte, un beau coup de cœur, que du beau !




Mon cher, Clotilde Hesme




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