Hier après-midi, j'ai enfin regardé le téléfilm Maman est folle, adaptation du roman d'Olivier Adam A l'abri de rien. Le roman était sur les tables de libraires en septembre, et France3 diffusait le film dès novembre ! Tout s'est fait très vite, puisqu'il y a à peine un an, quand je travaillais dans une bibliothèque rennaise, on recevait l'auteur qui nous parlait avec passion et pudeur de ce prochain (à l'époque) roman.
Que dire d e l'adaptation ? En regardant le film, j'avais l'impression de relire le livre, à tel point que j'avais l'impression d'avoir déjà vu ces images. Aucune trahison, donc, mais cela était prévisible car le scénario est signe de l'auteur, et le réalisateur n'est autre que Jean-Pierre Améris qui a déjà réalisé des adaptation d'Oliver Adam.
Juste deux petites critiques : pourquoi changer de prénom à l'héroïne : Marie (roman) ou Sylvie (film) ? Surtout qu'Olivier Adam utilise souvent ce prénom dans ces romans. Enfin bref, c'est un détail !
Là où je tique un peu, c'est au niveau de la folie de Marie/Sylvie. Dans le roman, on ressent plus que c'est une femme perdue, qui ne trouve plus sa place dans son quotidien, ... Dans le film, c'est une folie plus...folle ? Une folie plus violente je crois. Du coup, Sylvie perd la profondeur de Marie. D'ailleurs, Olivier Adam a du mal à reconnaître sa Marie en la Sylvie du film...
A l'abri de rien, Olivier Adam, Ed. de l'Olivier, 2007
Marie se sent perdue. Son mari, ses enfants sont le dernier fil qui la relie à la vie. Ce fragile équilibre est bouleversé le jour où elle rencontre les « kosovars », ces réfugiés dont nul ne se soucie et qui errent, abandonnés, aux confins de la ville. Négligeant sa famille, Marie décide de leur porter secours.
Et de tout leur donner : nourriture, vêtements, temps, argent, elle ne garde rien pour elle. Entraînée par une force irrésistible, elle s’expose à tous les dangers, y compris celui d’y laisser sa peau.
Avec ce roman, Olivier Adam nous rappelle que la violence qui frappe les plus faibles est l’affaire de chacun. Et trace le portrait inoubliable d’une femme dépassée par la force de ses sentiments.
NB : J'ai déjà parlé du roman ici
A l'abri de rien, Jean-Pierre Améris, France3, 2007
Avec : Isabelle Carré, ...
Quatre prix au Festival de la Fiction
Sylvie, la trentaine, mère au foyer plutôt fantasque et pleine de fantaisie, a quelque chose d’une petite fille exilée au pays des adultes.
Un amour fusionnel la lie à ses enfants, Antoine et Manon, qu’elle ne cesse d’entraîner dans ses jeux et ses inventions. Son mari, Marc, chauffeur de bus scolaire, s’efforce d’assumer la réalité de la vie matérielle. Sylvie rencontre Isabelle, une bénévole qui, avec d’autres, assure chaque jour une distribution de repas pour des réfugiés. Nombreux dans cette cité portuaire, ils viennent d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran, du Soudan ou des pays de l’Est. Ils ne peuvent ni retourner chez eux, ni passer en Angleterre en raison des contrôles de plus en plus stricts et subissent l’animosité de la plupart des habitants et la pression de la police. Parmi eux, Sylvie trouve enfin sa place, elle qui s’est toujours sentie "à part". Elle fait la connaissance de Jallal, un clandestin qui a fui son pays, où sa vie était menacée. Une amitié naît entre eux, faite de silences et de pudeur. Sylvie ne tarde pas à payer pour son engagement : son fils est agressé à l’école, son mari menacé d’être licencié.
Mais Jallal est en danger : être renvoyé dans son pays signifie pour lui une mort certaine… Sylvie fera tout pour l’aider à passer en Angleterre, au risque d’être rejetée par sa propre famille, et de devenir hors-la-loi. Elle ira jusqu’au bout, affrontant la violence et surmontant ses peurs.
Maman est folle ? Non, c’est le monde qui est fou…
Le site officiel : [ Clic, Clic ]
Pour la folie de la mère, ils ont clairement fait un mixe entre "sous la pluie" et "a l'abri de rien", ils ont interchangé le personnage de la mère. Ceci explique cela je pense...
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RépondreSupprimerAh oui, effectivement, la mère de "maman est folle" a également des traits de "sous la pluie" ! merci ;)
Je me souviens, j'avais regardé ce film un soir où j'étais en déplacement à Mulhouse.. C'était bien !
RépondreSupprimerIl faut que tu me prêtes le livre la prochaine fois !