jeudi 3 août 2017

L'espoir au corps

 

 

https://leslivresdanaisw.fr/prevente/?wpam_id=20 L'espoir au corps,

Anaïs W.,
Ed. Anaïs W. (auto-édition)


Mot de l'éditeur :

En revenant dans la ville où il a grandi, Daniel se donne une ultime chance d'être heureux. S'il échoue, il laissera le VIH l'achever...
Après avoir perdu ses parents, Kalinda a tiré un trait sur son avenir pour éduquer ses deux jeunes frères et sa soeur. Pourtant, elle ne peut se résoudre au sacrifice qu'est devenue sa vie...
Un soir, sur le parking où il se gare chaque jour depuis un an, Daniel fait la rencontre de Kalinda. Très vite, pour les deux jeunes gens, l'espoir s'éveille.
Mais pour avoir une chance d'être aimée, Kalinda décide de mentir sur sa situation : après tout, qui voudrait d'une femme avec trois enfants à sa charge ?
Alors que Daniel s'efforce de construire un avenir, le mensonge et l'entêtement de Kalinda menacent de tout compromettre.
Entre éclats d'amour et de colère, quel sentiment vaincra ?


Dealer : Partenariat correction-relecture-vente avec Anaïs W.




Ma lecture :


 Il y a quelques mois, Anaïs W. m’a demandé de relire et corriger son troisième récit. Son premier était un roman Au-delà des tours, et le second une nouvelle, Débolys .J’avais émis  un avis plus que mitigé pour le premier, et j’avais été plus agréablement surprise par le second. Alors lorsqu’elle m’a annoncé la gestation de son troisième bébé, j’étais curieuse et impatiente. Elle voulait écrire un roman sur le VIH. Je vous l’avoue, et elle le sait, j’avais peur de trouver un récit trop sombre comme dans  Au-delà des tours.

Bref, me voilà avec ce nouveau roman entre les mains…
Et les amis, j’ai été émerveillée !
Je vous le dis tout de suite, L'espoir au corps est un roman de combat. Le nunchaku de Bruce Lee et le coup droit de Chuck Norris n’ont qu’à bien se tenir, les héros d’Anaïs W. doivent eux aussi mener une lutte acharnée, mais contre les vents mauvais et l’adversité. Tous les coups sont permis et le chemin vers le bonheur promet d’être long. Seront-ils vraiment prêts à en découdre ?
Ce roman retrace le combat de Kalinda contre le deuil et du combat de Daniel contre le VIH.
L’année dernière, Kalinda a perdu ses parents dans un accident de voiture, et à 26 ans, doit assumer l’éducation de ses trois frère et sœurs dont elle devient alors tutrice. Son fiancé, son projet de bébé, ses études, sa vie : elle met tout entre parenthèse pour assumer son rôle de grande sœur à temps plein. Elle refuse de penser à la mort de ses parents et ne parvient pas à faire son deuil. Elle se noie dans l’éducation de sa fratrie et son travail de secrétaire médicale.
Daniel quand à lui, a grandi avec le VIH a lui, et ce virus endormi l’empêche de concevoir une vie sociale  sereine et vit seul et isolé dans une ferme.
Parfois il suffit d’un pneu à changer et d’analyses de sang à faire pour que deux âmes brisées se rencontrent et s’attirent…

Vous l’avez compris, L'espoir au corps est un véritable coup de cœur. Pourquoi ? L’histoire en elle-même d’abord : deux être malmenés par la vie se retrouvent dans une situation cruelle où ils doivent affronter démons et fantômes mais le destin les pose délicatement sur le même chemin. Mais pas de comédie romantique par ici, tout n’est pas si rose. Si Kalinda et Daniel se battent contre l’adversité, ils doivent aussi se battre pour se donner le droit au bonheur et à l’amour, notions qu’ils avaient fini par oublier.
Les deux thèmes forts sont intéressants. Je n’avais jamais lu de roman autour du VIH et je reconnais que je n’y connais pas grand-chose. Via le passé et le quotidien de Daniel, j’ai appris, au fil des pages, plus de choses, médicales, sociales et humaines. Comment vivre une histoire d'amour ? Peut-on imaginer concevoir un enfant ? Le deuil, ensuite, est également joliment traité : sans pathos, sans violons larmoyants mais avec tendresse et justesse.
Les personnages sont, quant à eux, forts et attachants (et forts attachants aussi). On s’identifie à eux et espère qu’ils finiront par se sortir de cette situation de détresse pour, enfin, trouver l’amour et la sérénité. Je me suis agacée et ai même pesté contre l’auteur de les malmener de cette façon !
Enfin, je voudrai souligner le style littéraire. Il y a plus d’un an, je reprochais au premier roman d’Anaïs W., Au-delà des tours, ses faiblesses stylistiques. Que de progrès, les amis, que de progrès ! Le style est fluide, équilibré entre les belles envolées poétiques et les passages plus familiers mais nécessaires et cohérents. C’est tout à fait cela, j’ai trouvé ce roman équilibré : pas trop de pathos, pas trop d’ombres mais aussi de la lumière et de l’espoir. D’après les définitions, L'espoir au corps n’entre pas tout à fait dans la catégorie des romans feel good, mais il développe un aspect feel good que j’apprécie particulièrement, le côté phénix. En effet, les personnages renaissent de leurs cendres, et d’une situation de détresse, ils s’épanouissent et s’envolent vers le bonheur.

Si Anaïs W. n’avait pas qu’à peine 30 ans, on dirait facilement qu’il est le roman de la maturité. Je n’espère pas car il serait regrettable qu’elle range ses histoires au placard en si bon chemin !
Mais je suis fière d’elle et de son roman L'espoir au corps et espère de tout cœur qu’il saura conquérir les vôtres et susciter le succès qu’il mérite !
A conseiller, évidemment ! 





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