La cause des femmes, Gisèle Halimi
Précédé par : Le temps des malentendus
Ed. Gallimard, 1992 (nouvelle édition)
Le mot de l'Editeur :
Une jeune fille de seize ans, Marie-Claire C..., se fait avorter avec la complicité de sa mère. Employée de métro, mère célibataire de trois filles qu'elle élève d'une manière exemplaire, Mme Chevalier est jugée devant le tribunal de Bobigny. "Procès d'un autre âge ", disent les personnalités (médecins, savants, artistes) et les femmes citées par la défense comme témoins. L'association "Choisir" transforme le procès de ces femmes en acte d'accusation contre la loi de 1920 qui réprime l'avortement et, dans les faits, ne touche que les pauvres. En quelques semaines, l'affaire de Bobigny crée un mouvement d'opinion irréversible. Dans cette nouvelle édition d'un livre qui fait date, on trouvera un texte où, pour la première fois, Marie-Claire, aujourd'hui elle-même mère d'une fille de seize ans, s'exprime. Récit des souffrances et bilan de son combat. On trouvera également un avant-propos inédit de Gisèle Halimi, l'avocate du procès, qui assimile cette phase de la libération des femmes à la désobéissance civique. Refuser une loi injuste pour en faire naître une autre, conforme au droit pour les femmes de choisir de donner (ou non) la vie. La plus fondamentale de leurs libertés.
Ma lecture :
J'ai longtemps était passionnée par un téléfilm sorti en 2000 : Victoire ou la douleur des femmes. Victoire, personnage fémisniste jouée par mon actrice devenue alors favorite : Marie Trintignant.
Six ans plus tard, j'apprends que Gisèle Halimi vient à Rennes pour donner une conférence sur le féminisme. Ce nom, je l'ai déjà attendu, avec le Procès Bobigny, mais je ne sais rien d'elle. Je décide d'aller la voir, et là, je tombe sous le charme. Je suis également émue car je me rends compte que je suis en face d'un personnage historique.
Depuis, je lui ai écrit, et elle m'a gentiment répondu. Et je lis ses livres.
Elle est devenue féministe par son histoire, donc, presque par nature. Elle s'est mêlée au combat en voulant changer les mentalités de son époque.
Le Procès de Bobigny l'a rendue célèbre et a ouvert la porte de la libération des femmes.
Mais revenons à ce livre précis.
Il traite de faits qui se sont déroulés dans les années 70, surtout l"histoire de Bobigny.
Lire ça aujourd'hui paraît un peu vieillot car la condition féminine est loin d'être la même. Et c'est justement ça qui est formidable. On comprend d'où mieux d'où l'on vient, quels chemins ont été parcourus.
" Libérer la femme implique un changement des structures, et des rapports économiques. Mais aussi un changement dans la forme "mâle" du pouvoir. Et même (c'est la pierre de touche de ce combat) une révolution des mentalités. Un monde à changer dans son "commerce", dans sa relation, dans sa culture.
L'homme devra réapprendre à vivre. L'homme nouveau sera libre, car il ne sera plus en situation d'oppresseur. De même qu'un pays qui en opprime un autre n'est pas un pays libre, un homme ne pourra se réclamer de la liberté que si la femme en jouit à part entière, comme lui.
Il pourra naître entre la femme et l'homme, une nouvelle approche, une nouvelle relation. Tout aura changé en fait : la sexualité, le partage des tâches, le langage. Une autre manière d'appréhender la vie. Un partage juste et responsable entre deux égales libertés. "
Voilà comment Gisèle Halimi conclut son essai... Je crois qu'elle et toutes les femmes de son époque peuvent être fières de ce qu'elles ont accompli, car aujourd'hui en France, les hommes et les femmes de ma génération vivent dans cette harmonie.
A conseiller vivement !
Voici la plaidoirie de Gisèle Halimi, pour le Procès de Bobigny, dit par l'actrice Anouk Grimbert.
Autres livres de Gisèle Halimi :
La Kahina (roman, 2006)
Avovate irrespectueuse (essai, 2002)
Le lait de l'oranger (roman, 1988)
Djamila Boupacha (essai, 1962)
Le site web de son association : Choisir
Téléfilms sur le sujet :
Victoire ou la douleur des femmes (2000)
Le procès de Bobigny (2006)
Précédé par : Le temps des malentendus
Ed. Gallimard, 1992 (nouvelle édition)
Le mot de l'Editeur :
Une jeune fille de seize ans, Marie-Claire C..., se fait avorter avec la complicité de sa mère. Employée de métro, mère célibataire de trois filles qu'elle élève d'une manière exemplaire, Mme Chevalier est jugée devant le tribunal de Bobigny. "Procès d'un autre âge ", disent les personnalités (médecins, savants, artistes) et les femmes citées par la défense comme témoins. L'association "Choisir" transforme le procès de ces femmes en acte d'accusation contre la loi de 1920 qui réprime l'avortement et, dans les faits, ne touche que les pauvres. En quelques semaines, l'affaire de Bobigny crée un mouvement d'opinion irréversible. Dans cette nouvelle édition d'un livre qui fait date, on trouvera un texte où, pour la première fois, Marie-Claire, aujourd'hui elle-même mère d'une fille de seize ans, s'exprime. Récit des souffrances et bilan de son combat. On trouvera également un avant-propos inédit de Gisèle Halimi, l'avocate du procès, qui assimile cette phase de la libération des femmes à la désobéissance civique. Refuser une loi injuste pour en faire naître une autre, conforme au droit pour les femmes de choisir de donner (ou non) la vie. La plus fondamentale de leurs libertés.
Ma lecture :
J'ai longtemps était passionnée par un téléfilm sorti en 2000 : Victoire ou la douleur des femmes. Victoire, personnage fémisniste jouée par mon actrice devenue alors favorite : Marie Trintignant.
Six ans plus tard, j'apprends que Gisèle Halimi vient à Rennes pour donner une conférence sur le féminisme. Ce nom, je l'ai déjà attendu, avec le Procès Bobigny, mais je ne sais rien d'elle. Je décide d'aller la voir, et là, je tombe sous le charme. Je suis également émue car je me rends compte que je suis en face d'un personnage historique.
Depuis, je lui ai écrit, et elle m'a gentiment répondu. Et je lis ses livres.
Elle est devenue féministe par son histoire, donc, presque par nature. Elle s'est mêlée au combat en voulant changer les mentalités de son époque.
Le Procès de Bobigny l'a rendue célèbre et a ouvert la porte de la libération des femmes.
Mais revenons à ce livre précis.
Il traite de faits qui se sont déroulés dans les années 70, surtout l"histoire de Bobigny.
Lire ça aujourd'hui paraît un peu vieillot car la condition féminine est loin d'être la même. Et c'est justement ça qui est formidable. On comprend d'où mieux d'où l'on vient, quels chemins ont été parcourus.
" Libérer la femme implique un changement des structures, et des rapports économiques. Mais aussi un changement dans la forme "mâle" du pouvoir. Et même (c'est la pierre de touche de ce combat) une révolution des mentalités. Un monde à changer dans son "commerce", dans sa relation, dans sa culture.
L'homme devra réapprendre à vivre. L'homme nouveau sera libre, car il ne sera plus en situation d'oppresseur. De même qu'un pays qui en opprime un autre n'est pas un pays libre, un homme ne pourra se réclamer de la liberté que si la femme en jouit à part entière, comme lui.
Il pourra naître entre la femme et l'homme, une nouvelle approche, une nouvelle relation. Tout aura changé en fait : la sexualité, le partage des tâches, le langage. Une autre manière d'appréhender la vie. Un partage juste et responsable entre deux égales libertés. "
Voilà comment Gisèle Halimi conclut son essai... Je crois qu'elle et toutes les femmes de son époque peuvent être fières de ce qu'elles ont accompli, car aujourd'hui en France, les hommes et les femmes de ma génération vivent dans cette harmonie.
A conseiller vivement !
Voici la plaidoirie de Gisèle Halimi, pour le Procès de Bobigny, dit par l'actrice Anouk Grimbert.
Autres livres de Gisèle Halimi :
La Kahina (roman, 2006)
Avovate irrespectueuse (essai, 2002)
Le lait de l'oranger (roman, 1988)
Djamila Boupacha (essai, 1962)
Le site web de son association : Choisir
Téléfilms sur le sujet :
Victoire ou la douleur des femmes (2000)
Le procès de Bobigny (2006)
Celui-ci aussi ma l'air intéressant.
RépondreSupprimerJe trouve ton blog trés intéressant, je te souhaites une bonne continuation et j'espère que tu auras assez de commentaires pour ton CV.
Merci pour tes commentaires et ton intérêt pour mon blog ! :)Mais, qui est-tu, Marie ? Tu ne laisses pas d'adresse pour te contacter...Bon w-end & bonne année !
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