Henri Pollès est un écrivain français né le 13 juillet 1909 à Tréguier (Côtes-d'Armor). Fils de paysans, il restera toujours attaché au milieu populaire breton dont il parlait la langue. En 1919, il émigre avec sa famille à Nantes où son père est nommé ingénieur à la navigation. Le jeune Henri y fait ses études secondaires tout en revenant, chaque été, vers sa ville natale où il s'inspirera pour son premier roman et les personnages de son œuvre. En 1926, il obtint son baccalauréat et entreprit des études de philosophie à Paris.Son premier roman, Sophie de Tréguier, édité en 1932 à la NRF fut unanimement salué par la critique et lui vaut le Prix du roman populiste l'année suivante. Parallèlement à sa vie littéraire, Pollès s'engage un temps dans le débat politique et dans le journalisme puisque de 1933 à 1936, il collabora au journal Giustizia e Liberta, publication italienne contre le fascisme et fit un reportage sur l'Espagne pour le magazine Vendredi. En 1939, il se marie à Paulette Bellour, dont il aura quatre enfants. En 1945, il rate de peu le prix Goncourt avec Toute guerre se fait la nuit. De fait, il ratera encore le prix Goncourt en 1963 et 1964 avec, respectivement, Amour, ma douce mort et Le Fils de l'auteur. Connaissant des jours de misère, déçu du peu de succès littéraire et d'avoir plusieurs fois raté le Goncourt, Henri Pollès mit sa carrière littéraire de côté et devint courtier en livres, à la fois pour avoir un revenu stable et assouvir sa grande passion de collectionneur. Ca n'est qu'après presque vingt ans de silence, en 1982, qu'il publia de nouveau un roman Sur le fleuve de sang vient parfois un beau navire qui lui valut le prix Paul Morand de l'Académie française. Il est décédé le 30 septembre 1994 dans l'incendie de sa maison et son corps est inhumé dans le cimetière de Tréguier.
Bibliophile éclairé, Henri Pollès avait une impressionnante collection d'ouvrages. 30.000 de ses livres firent l'objet d'un don en 1988 à la ville de Rennes, sauvant ainsi une partie de sa collection inestimable des flammes qui plus tard ravagèrent son appartement. Ce don est perpétuellement exposée dans la bibliothèque de Rennes, où un petit musée lui est consacré.
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?