mercredi 20 janvier 2021

Tsubaki

Tsubaki le poids des secrets Aki Shimazaki Japon littérature japonaise famille avis critique chronique blog
Tsubaki,

Le poids des secrets,
Aki Shimazaki,
Ed. Actes Sud, 2005


Mot de l'éditeur :

À la mort de sa mère, survivante de la bombe atomique de Nagasaki, Namiko se voit remettre deux enveloppes. La première est adressée à un oncle maternel dont elle ignorait l’existence et qu’elle est chargée de retrouver. La seconde contient une lettre en forme de confession à sa fille, sans laquelle elle n’aurait pu partir en paix. , deElle y raconte son quotidien pendant la guerre, son premier amour, et révèle le secret qui l’a poussée à commettre l’indicible.


Dealer : Cadeau de Noël 


Ma lecture :

Il y a cinq ans, j'ai lu Tonbo d'Aki Shimazaki. J'avais été envoûtée par le charme de l'écriture douce et poétique de l'auteur, et je m'étais promis de renouveler l'expérience.
Hier, j'ai donc passé mon après-midi au Japon, entre Tokyo et Nagasaki...

Yukiko a connu les bombardements de 1945, mais elle n'a jamais voulu en parler. Son père est mort en aôut 1945 lors de l'explosion de la bombe atomique. Sujet sensible, dans la famille. Pourtant, à la fin de sa vie, elle se décide à raconter son adolescence dans une lettre confiée à sa fille, Namiko, après sa mort. Namiko doit aussi donner une autre lettre à un certain Yukio, un oncle inconnu. Elle découvre alors un terrible secret de famille : son grand-père a eu pendant longtemps une liaison avec une autre femme et a eu un fils illégitime, un tetanashigo, en même temps que sa fille, Yukiko. Ils se sont même croisés enfants, sans le savoir. Mais, adolescents, le père de Yukiko décide de se rapprocher de sa famille illégitime, à Nagasaki et deviennent voisins...
Le problème, c'est qu'un amour naît entre les deux adolescents, puis que le secret du père est découvert par Yukiko. Elle décide alors de l'empoisonner... Un certain 9 août 1945.

L'écriture d'Aki Shimazaki est épurée et poétique. Elle traite d'un sujet grave sans jamais en faire trop. La pudeur japonaise ? Probablement. Elle pose alors un regard juste sur ses personnages face à un terrible secret de famille. Une histoire de famille emportée dans la tourmente de l'Histoire. Tsubaki est le premier volet de son cycle Le poids des secrets, un thème cher à l'auteur. J'ai aimé cette pause japonaise où les mots infusent lentement pour donner un nectar aux saveurs douces et secrètes...

Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Suivantes Précédentes Accueil