Le jardin de l'oubli,
Clarisse Sabard,Ed. Charleston, 2018
Mot de l'éditeur :
1910. La jeune Agathe, repasseuse, fait
la connaissance de la Belle Otero, célèbre danseuse, dans la villa dans
laquelle elle est employée. Une rencontre qui va bouleverser sa vie,
deux destins liés à jamais par le poids d'un secret.
Un siècle plus tard, Faustine,
journaliste qui se remet tout juste d'une dépression, se rend dans
l'arrière-pays niçois afin d'écrire un article sur la Belle Époque. Sa
grand-tante va lui révéler l'histoire d'Agathe, leur aïeule hors du
commun. En plongeant dans les secrets de sa famille, la jeune femme va
remettre en question son avenir.
Dealer : SP Charleston : Merci ! ♥
Ma lecture :
Je suis tombée sous le charme de la plume de Clarisse Sabard il y a deux ans avec son roman Les lettres de Rose. Depuis, je conseille facilement ses romans autour de moi.
Après une rupture douloureuse, Faustine s'octroie quelques jours de dépaysement dans l'arrière-pays Niçois. Dépaysement oui, pas de repos : elle doit écrire un article sur la Côte d'Azur de la Belle Epoque. Logée chez sa grand-tante, elle redécouvre une branche de sa famille presque oubliée. En effet, la vieille dame lui raconte l'histoire de sa propre mère, Agathe, qui avait su se lier d'amitié avec la belle Caroline Otero. Et cette Agathe a eu un destin aussi extraordinaire que la célèbre diva...
Le roman, Le jardin de l'oubli, se compose alors en deux temporalités croisées : celle d'Agathe au début 1900, et celle de Faustine, en 2018. Deux héroïnes, deux styles d'écriture mais un même lieux et un même lien : une fascination pour la belle Otero. A mesure de ces découvertes, Faustine oublie sa dépression et s'ouvre même à la vie, à l'amitié, et pourquoi pas, à l'amour. L'histoire de Faustine est, quant à elle, dépoussiérée pour découvrir une vérité capitale pour la famille.
J'ai vraiment apprécié ces deux styles littéraires pour distinguer les deux parties : un style soutenu et littéraire pour la Belle Epoque, un style plus moderne et dans l'air du temps pour les années contemporaines. Cela donne une cohérence au roman, et révèle le talent de l'auteur, disons-le franchement. Dans les parties contemporaines, Clarisse Sabard se permet des notes d'humour plutôt bien placées, surtout lorsqu'elle exprime les pensées de Faustine, en italique dans le roman, telles des didascalies. Le lecteur est ainsi en osmose parfaite avec le personnage et ne peut que s'attacher à elle.
Le jardin de l'oubli est clairement un roman feel-good : nous avons l'héroïne chez qui tout allait mal qui s'épanouit et retrouve une situation heureuse. Mais l'auteur ne se limite pas à cela. J'ai relevé un thème vraiment engagé qui nous concerne tous : les migrants. La grand-tante de Faustine, Caroline, est engagée dans une association qui leur vient en aide, et le jeune fille se retrouve à leur donner des cours de français et à se lier d'amitié avec l'un d'entre eux. Cela donne un contraste entre l'effet feel-good et une réalité plus dure, un effet kiss-cool, en somme ;) Non, plus sérieusement, cela renforce le roman qui ne s'enferme pas dans une case comme certains aiment le faire. J'ai d'ailleurs relevé une citation qui résume un peu tout cela : On pinaille, on se chamaille, on bataille, on se plaint d'un rien, on trouve que ça craint, l'avenir est incertain et c'est toujours le même refrain. Pourtant, on serait tellement plus vivant si on faisait déjà l'effort de penser autrement, si on s'efforçait de voir le cocktail à moitié plein... Cela vaut pour la peur des migrants et les critiques faciles que les uns et les autres font sur tout et n'importe quoi, sur le roman feel-good aussi, par exemple... A méditer, certainement !
Bien sûr dans Le jardin de l'oubli, Clarisse Sabard nous sert à tour de bras de l'amitié, des retrouvailles, de l'amour, des adieux déchirants dans des gares, de l'humour, mais elle sait aborder des sujets plus sensibles comme les migrants, les secrets de famille, mais aussi la maternité. Cette diversité de thèmes, traités avec pudeur et tendresse, donne un cocktail détonnant qui ne cesse de nous surprendre tout au long de la dégustation.
Vous ne savez pas quoi lire en ce printemps tardif ? Laissez-vous tenter et ouvrez la grille rouillée du Jardin de l'oubli...
Après une rupture douloureuse, Faustine s'octroie quelques jours de dépaysement dans l'arrière-pays Niçois. Dépaysement oui, pas de repos : elle doit écrire un article sur la Côte d'Azur de la Belle Epoque. Logée chez sa grand-tante, elle redécouvre une branche de sa famille presque oubliée. En effet, la vieille dame lui raconte l'histoire de sa propre mère, Agathe, qui avait su se lier d'amitié avec la belle Caroline Otero. Et cette Agathe a eu un destin aussi extraordinaire que la célèbre diva...
Le roman, Le jardin de l'oubli, se compose alors en deux temporalités croisées : celle d'Agathe au début 1900, et celle de Faustine, en 2018. Deux héroïnes, deux styles d'écriture mais un même lieux et un même lien : une fascination pour la belle Otero. A mesure de ces découvertes, Faustine oublie sa dépression et s'ouvre même à la vie, à l'amitié, et pourquoi pas, à l'amour. L'histoire de Faustine est, quant à elle, dépoussiérée pour découvrir une vérité capitale pour la famille.
J'ai vraiment apprécié ces deux styles littéraires pour distinguer les deux parties : un style soutenu et littéraire pour la Belle Epoque, un style plus moderne et dans l'air du temps pour les années contemporaines. Cela donne une cohérence au roman, et révèle le talent de l'auteur, disons-le franchement. Dans les parties contemporaines, Clarisse Sabard se permet des notes d'humour plutôt bien placées, surtout lorsqu'elle exprime les pensées de Faustine, en italique dans le roman, telles des didascalies. Le lecteur est ainsi en osmose parfaite avec le personnage et ne peut que s'attacher à elle.
Le jardin de l'oubli est clairement un roman feel-good : nous avons l'héroïne chez qui tout allait mal qui s'épanouit et retrouve une situation heureuse. Mais l'auteur ne se limite pas à cela. J'ai relevé un thème vraiment engagé qui nous concerne tous : les migrants. La grand-tante de Faustine, Caroline, est engagée dans une association qui leur vient en aide, et le jeune fille se retrouve à leur donner des cours de français et à se lier d'amitié avec l'un d'entre eux. Cela donne un contraste entre l'effet feel-good et une réalité plus dure, un effet kiss-cool, en somme ;) Non, plus sérieusement, cela renforce le roman qui ne s'enferme pas dans une case comme certains aiment le faire. J'ai d'ailleurs relevé une citation qui résume un peu tout cela : On pinaille, on se chamaille, on bataille, on se plaint d'un rien, on trouve que ça craint, l'avenir est incertain et c'est toujours le même refrain. Pourtant, on serait tellement plus vivant si on faisait déjà l'effort de penser autrement, si on s'efforçait de voir le cocktail à moitié plein... Cela vaut pour la peur des migrants et les critiques faciles que les uns et les autres font sur tout et n'importe quoi, sur le roman feel-good aussi, par exemple... A méditer, certainement !
Bien sûr dans Le jardin de l'oubli, Clarisse Sabard nous sert à tour de bras de l'amitié, des retrouvailles, de l'amour, des adieux déchirants dans des gares, de l'humour, mais elle sait aborder des sujets plus sensibles comme les migrants, les secrets de famille, mais aussi la maternité. Cette diversité de thèmes, traités avec pudeur et tendresse, donne un cocktail détonnant qui ne cesse de nous surprendre tout au long de la dégustation.
Vous ne savez pas quoi lire en ce printemps tardif ? Laissez-vous tenter et ouvrez la grille rouillée du Jardin de l'oubli...
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?