mardi 3 avril 2012

Le combat ordinaire

lco.jpgLe combat ordinaire,

Manu Larcenet,

Ed. Dargaud, 2003

Mot de l'éditeur :
C'est l'histoire d'un photographe de presse qui en a assez de photographier la guerre et les gens en train de mourir. Alors, il prend ses cliques et ses claques, son chat et ses appareils et s'en va vivre à la campagne. Et là, miracle : il renaît... Un album intimiste et sensible, par le dessinateur de "Bill Baroud" et des "Cosmonautes du futur".

Marco en a marre. Marre de la vie en ville. De sa psychanalyse. De son boulot de photographe de guerre - photographier "des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir", ça finit par vous saper le moral. Alors, il met les bouts. Tchao la grande ville – Vélizy, en l'occurrence. Direction la campagne. La vraie, celle où il fait vraiment nuit noire quand il fait nuit. Il embarque son chat, son ordinateur, ses appareils – on ne sait jamais, des fois que l'envie reviendrait –, et vogue la galère. Son chat, il l'a appelé Adolf. Rapport à la psychologie du cher félin, pas franchement du genre commode. Et sur place, il trouve quoi ? Le calme. La solitude. La vraie vie, en somme. L'amour, aussi, sous les traits d'une charmante vétérinaire qui fait d'abord connaissance avec les griffes d'Adolf avant de tenter d'apprivoiser son propriétaire (autant le dire tout de suite, ni l'un ni l'autre ne sont faciles à vivre). Et l'amitié, avec un vieux voisin bien sympathique – jusqu'au jour où Marco s'aperçoit qu'il ne l'a pas été toute sa vie, sympathique. En chemin, il va grandir un peu, s'ouvrir au monde et aux autres, apprendre à oublier ses crises d'angoisse qui lui pourrissaient l'existence. C'est une belle histoire, finalement : celle d'une sorte de renaissance. L'histoire d'un type qui apprend à se réconcilier avec lui-même, avec la nature et avec les autres. Un beau parcours, comme on aimerait peut-être en connaître nous aussi au moins une fois.

J'ai emprunté cette BD car elle me lorgnait depuis quelques temps sur l'étagère de la bibliothèque, et la pastille "Meilleur album Angoulême 2004" me rassurait. Malheureusement je n'ai pas spécialement accroché. Je ne dirais pas que j'ai perdu mon temps, quand même pas, mais je ne lirai pas la suite. L'histoire est, somme toute, touchante, mais je n'ai pas adhéré à l'univers. L'auteur, Manu Larcenet, dessine aussi pour Fluide Glacial, magazine que je n'aime pas vraiment...
Bref, c'est sûrement une bonne BD, mais... les gouts et les couleurs !

Avis des lecteurs:

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