jeudi 18 décembre 2025

L'enlumineur de la nuit

L'enlumineur de la nuit, 

Laure Le Mével,
Ed. Palémon, 2025


Mot de l'éditeur :

Un artiste spécialisé en réalisation d’enluminures est retrouvé mort dans son atelier. Accident ou meurtre ?
À contrecœur, le séduisant lieutenant Cavaro fait appel aux connaissances de sa brillante et sulfureuse compagne Camille, historienne en Arts. Ils peuvent également compter sur le soutien, pour le moins non conventionnel, des joyeux colocataires de la jeune femme.
Alors que la féerie des Nuits d’hiver illumine Landerneau, que tout le monde se réjouit de bientôt fêter Noël, leur enquête pourrait bien les conduire plus loin qu’ils ne l’imaginaient… Au risque de se perdre dans un enchevêtrement de mystères et de passions anciennes…

À la croisée du roman policier et du roman d’atmosphère, "L’enlumineur de la nuit" offre un savant mélange d’humour, de suspense et de culture, confirmant le talent de Laure Le Mével pour créer des intrigues originales où l’art devient le fil rouge du mystère.


Dealer : Avec l'autrice au salon littéraire Vox, Brest


Ma lecture :

Le polar breton a de beaux jours devant lui avec ses nouveaux auteurs, comme Laure Le Mével, qui modernisent le genre.  

mercredi 17 décembre 2025

Lait et miel

Lait et miel,

Rupi Kaur,
Ed. Charleston, 2022


Mot de l'éditeur :

Construit autour de courts poèmes en prose, Lait et Miel parle de survie. De l'expérience de la violence, des abus sexuels, de l'amour, de la perte et de la féminité. Le recueil comprend quatre chapitres, et chacun obéit à une motivation différente, traite une souffrance différente, guérit une peine différente.

Lait et Miel convie les lecteurs à un voyage à travers les moments les plus amers de l'existence, mais y trouve de la douceur, parce qu'il y a de la douceur partout si l'on sait regarder.


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture : 

J'aime lire de la poésie de temps en temps, elle permet, justement, d'arrêter le temps, et de pser chaque mot, de prendre la valeur, le pouvoir de chaque mot. La poésie de Rupi Kaur est dans ce chemin là, redonner le pouvoir aux mots pour se libérer des maux.  

mardi 16 décembre 2025

Le vol de la Joconde

Le vol de la Joconde,

Dan Franck,
Ed. Grasset, 2019


Mot de l'éditeur :

L’histoire est connue et l’affaire insolite. Un matin d’été de l’année 1911 à Paris, un vol est déclaré au Louvre : celui du portrait de La Joconde. Tandis que la police ratisse la capitale pour retrouver le coupable, un certain Géry Pieret, voleur et fanfaron, déclare dans Paris-journal être l’auteur du crime et ne pas en être à son premier. Il aurait aussi volé au même musée d’autres œuvres, dont deux têtes ibériques datant du Vème siècle avant Jésus Christ, qu’il aurait revendu à un peintre parisien. Or si l’audacieux ne donne pas de nom, quiconque sait que Pieret fut un temps le secrétaire de Guillaume Apollinaire pourra déduire que le dit peintre n’est autre que Pablo Picasso. Voilà le peintre mouillé, alerté par son ami poète, et le décor planté. Le roman peut commencer.

Imaginez à présent Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso en cavale dans Paris, une valise en carton à la main, passant de lieu en lieu pour essayer de se débarrasser des deux têtes qui inspirèrent les célèbres Demoiselles d’Avignon et qui manquèrent de les envoyer en prison, ou pire, de les faire expulser de France. Après avoir renoncé à les jeter sous le pont Mirabeau, et déclamé quelques vers, ils se rendent chez Le Douanier Rousseau, trop occupé à jouer à cache-cache avec un lion pour que lui soient confiés les trésors. Les deux compères repartent vers La Rotonde. Et nous voilà avec eux embarqués dans une balade imaginaire à travers Paris, où l’on croise tour à tour Utrillo, Max Jacob, Soutine, Modigliani, Marie Laurencin ou Chagall, où l’on rend visite à Matisse, Jarry ou Gertrude Stein, et ainsi quatre jours durant. Avant l’arrestation finale.

De la Rotonde au Vésinet, en passant par Montmartre et le fameux Bateau-Lavoir, on suit Dan Franck, véritable personnage du roman, narrateur omniscient et tout puissant qui fait fi de la chronologie avérée pour mêler les anecdotes, brouiller les repères chronologiques et nous faire traverser les vies du poète et du peintre en même temps que la capitale. Un régal.


Dealer : Seconde main


Ma lecture :


Eté 1911, Paris.
Le Louvre est dans tous ses états : la Joconde a été volée !
Et deux amis sont aussi dans tous leurs états depuis l'annonce de la nouvelle, ce sont Picasso et Apollinaire. Le peintre a en effet peur d'être soupçonné car  le présumé coupable, Géry Pieret, lui a vendu deux statues ibériques, dérobées elles aussi au Louvre quelques années plus tôt. Et ces statues lui ont fortement inspiré le tableau : Les demoiselles d'Avignon.
On saura plus tard que c'est un artisan italien qui a volé la Joconde pour la ramener dans son pays.

Mais en attendant, en ce mois d'août 1911, Apollinaire et Picasso n'en mènent pas large. Ils déambulent dans ce Paris bohème, une valise contenant les statuettes à la main. Qu'en faire ? Les déposer au Bateau-Lavoir ? On remontera jusqu'à eux. Laisser la patate chaude chez le douanier Rousseau ? Chez Matisse ?
Sous la plume de l'auteur, personnage omniscient qui éclaire cette cavalcade de succulentes anecdotes, les tableaux et les photos figés s'animent. Quel régal de voir Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso en personnages de roman et de voir leur complicité, tels deux larrons en foire...prêts à tout pour sauver leur peau.

Le vol de la Joconde n'est pas un roman sur la Joconde, à peine sur son vol. C'est le roman d'un Paris à la fois oublié et mythifié, sur deux grands artistes de cette époque : le peintre espère à la prospérité, le poète gagne déjà bien sa vie dans les lettres et a une multitudes de projets. Le premier sera presque centenaire et le deuxième rentrera vainqueur de la première guerre mondiale pour mourir à l'armistice, de la grippe espagnole.

Pour l'heure, pour cet été 1911, où ils traversent, forcement, le Pont Mirabeau, ils sont deux jeunes artistes bohèmes en cavale dans Paris. Et cette cavale est drôle, poétique et rocambolesque. Bohème.
Quel plaisir. Quel plaisir !

mercredi 10 décembre 2025

La meilleure version du bonheur

La meilleure version du bonheur,

Soazig Leblanc, 
Autoédition, 2024


Mot de l'éditeur :

Suivez vos rêves, ils connaissent le chemin qui mène à la p'tite ferme du coin.

Alors que les fêtes de fin d'année approchent à grands pas, Emma se prépare à organiser le premier marché de Noël à la ferme pédagogique qu'elle a transformée, en quelques années, en véritable havre de paix et d'épanouissement. Entourée de ses proches, elle espère que cette période sera synonyme d'émerveillement, de bonheur et de partage. Mais la vie en décide parfois autrement. Entre imprévus, secrets et retrouvailles pleines de tensions non résolues, Emma parviendra-t-elle à protéger ce qu’elle a construit avec tant d’amour, de travail et de patience ?

Quatre ans après Seul le chemin compte, Soazig Leblanc vous invite à retrouver Emma dans un roman tendre et réconfortant, où la nature, les plaisirs simples et les liens du cœur prennent toute leur importance. Et si c'était ça la meilleure version du bonheur ?


Dealer : Salon du livre de Plouguin (29), avec l'autrice


Ma lecture :

Noël se prépare dans la ferme pédagogique d'Emma, et cette année, il brillera de mille surprises !  

mardi 9 décembre 2025

Nos pas sur la neige

Nos pas sur la neige,

Valentine Stergann,
Ed. Charleston, 2025


Mot de l'éditeur :

Après un accident de la route qui aurait pu lui coûter la vie, Céleste est mise au repos forcé chez sa grand-tante octogénaire à Rochefort-en-Terre, en Bretagne. Alors que le village se pare de ses plus belles décorations de Noël, Céleste tente de s’adapter à son nouveau rythme. Mais des bruits incessants venant de l’appartement du dessus perturbent sa tranquillité. Elle fait alors la connaissance d’Arsène, un professeur de français passionné de claquettes, qui danse chaque soir pour distraire son grand-père mutique. Pourquoi le vieil homme ne parle-t-il plus ? C’est ce que Céleste, avec l’aide d’Arsène, va essayer de comprendre. Sa quête la mènera à percer des secrets que les habitants de l’immeuble cachent depuis des décennies.


Dealer : Espace Culturel Landerneau, rencontre avec l'autrice


Ma lecture :

Quel plaisir de lire ce roman de Noël qui se passe en Bretagne, à Rochefort-en-terre, beau village de France, paré de ses plus belles illuminations de saison !

mercredi 3 décembre 2025

Les pas de côté

Les pas de côté,

Marie-Haude Mériguet,
Ed. Charleston, 2025


Mot de l'éditeur :

La vie de Zola, trentenaire établie à Paris, est un labyrinthe dans lequel elle prend toujours la mauvaise direction. Surtout depuis l’accident. À côté de ses soeurs aînées, le Miracle et la Parfaite, elle reste la Vilaine. Celle qui n’aurait pas dû naître. Celle qui ne fait rien comme les autres.

Un soir, à l’approche des fêtes de Noël, alors que Zola broie du noir, Yvonne croise sa route. Elle a 80 ans et une soif de liberté contagieuse. Mais Yvonne a aussi un secret. Un secret qui va les mener jusque dans un coin isolé du monde, au coeur d’une nature éblouissante de beauté, où le destin leur réserve encore bien des surprises.

Porté par une écriture sensible, ce roman magistral est une ode à l’amitié, à la liberté et aux pas de côté qui nous guident vers de nouveaux chemins.


Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

Faire quelques pas de côté permet parfois de prendre conscience de la valeur de la vie.

Et justement, la vie de Zola, trentenaire parisienne, ne file pas aussi droit que ses sœurs parfaites lui souhaiteraient, à savoir, boulot-mari-maison-bébé. Après une rupture amoureuse, elle s'embourbe dans son travail jusqu'à traiter son patron de, passez-moi l'expression, "sac à merde". Remontée comme un coucou, elle décide d'aller passer ses nerfs sur sa voisine, excédée par sa télé dont le son traverse les murs et nuit à sa tranquillité. Surprise, l'échauffourée se transforme en apéro improvisé. Entre Zola et Yvonne, 80 ans, c'est le coup de foudre amical.

Avec leurs passés et questionnements respectifs, elles vont pendre la route vers la Creuse, dans le village natal d'Yvonne. Le grand air et les paysages vertigineux aident Zola à y voir plus clair dans sa vie et dans son avenir. Cette pause fait office de transition, véritable pont suspendu d'où tout devient possible. Va t-elle reprendre sa vie à Paris ou s'envoler vers un nouvel horizon ?

J'ai aimé la plume de Marie-Haude Mériguet, douce et sensible, à l'image de ses deux héroïnes. Bouleversées par leurs passés et leurs secrets, Zola et Yvonne vont avancer ensemble vers leur reconstruction. Deux générations côte à côte pour appréhender la vie ave ce pas de côté qui change tout.
Zola est le personnage feel good par excellence car, de broyer du noir au début du roman, elle va parvenir à ouvrir les bras et son cœur pour prendre son envol.
Un roman qui met du baume au cœur !

mercredi 26 novembre 2025

Chère Jane Austen : Commérages et Confusion

Chère Jane Austen,

Commérages et Confusion,
Béatrice Egémar
Ed. City, 2025


Mot de l'éditeur :

Jeune fille romantique et grande lectrice, Anne Spencer va passer quelques semaines dans le Surrey chez sa cousine Jenny, un peu débordée par ses enfants, pour l'aider. Là-bas, elle découvre les romans de Jane Austen et écrit une lettre d'admiration à la romancière. Miracle, celle-ci lui répond ! Mais l'ambiance paisible du village est rapidement bouleversée : le pasteur du village meurt. Tandis que lady Caroline Mitford, la propriétaire du château local, est convaincue qu'il s'agit d'un meurtre et tient à enquêter, Anne est persuadée d'avoir rencontré son Mr Darcy lors d'un bal. Ce qui n'est pas du tout l'avis de Miss Cavendish, une vieille fille aussi franche que perspicace, ni celui de Jane Austen, qui tente de modérer les ardeurs de sa jeune et ingénue correspondante...


Dealer : Caf&Book, Morlaix


Ma lecture :

Quelle belle manière d'entrer dans l'univers de Jane Austen par une porte dérobée !

Angleterre, 19ème
Anne Spencer, seule sœur dans une fratrie de garçons turbulents quand elle n'aspire qu'au calme et à la lecture, saute sur l'occasion de quitter la maison pour aller aider sa cousine Jenny pour la naissance de son troisième enfant. Direction la campagne anglaise du Surrey où la jeune fille fille prend vite ses marques. Elle pouponne, se lit d'amitié avec le voisinage et découvre les romans de Jane Austen avec qui elle mène une correspondance épistolaire. Anne, pleine de candeur, superpose les héros de l'autrice et sa nouvelle vie. En effet, elle assiste à un bal, vêtue d'une robe époustouflante, rencontre un M. Darcy en chair et en os... Son cœur s'emballe, en proie à l'émotion.
Et bientôt, même, un cadavre est découvert. Un crime a été commis. Le révérend Nicolls a été empoisonné !
Piquée par sa curiosité, et délaissant son travail, Anne mène l'enquête avec sa voisine, Lady Caroline. Les mobiles se multiplient, les indices se succèdent, jusqu'au dénouement final.

Campagne anglaise, intrigues, cœurs en émoi, Béatrice Egémar a réussi à pousser la porte de l'univers de Jane Austen en emmenant le lecteur avec elle ! Sa plume aussi d'ailleurs, est bien ancrée dans le 19ème siècle, sans aucune lourdeur.
C'est un cosy mystery original, un hommage romanesque !


vendredi 21 novembre 2025

Une vague

Une vague,

Line Papin,
Ed. Stock, 2025


Mot de l'éditeur :

Ana et Auguste forment un couple parfait. Tout juste mariés, ils profitent du soleil balinais : Ana admire l’océan Indien tandis qu’Auguste peint.
Soudain, tout s’effondre : un tremblement de terre survient et, dans la panique, Auguste court récupérer sa toile, lâchant la main d’Ana.

Après le passage du tsunami, le jeune homme reste introuvable, et comme les autres disparus arrachés à la terre ferme, les autorités le déclarent bientôt décédé.

Des années plus tard, la toile réapparaît entre les mains d’une commissaire-priseuse à New York.
Entraîné par une plume aussi délicate que feutrée, Une vague est un roman irrésistible et dérangeant, sur l’impossible deuil et notre envie insatiable de nouveau départ.


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture : 

Quelle claque !
J'ai vu passer ce roman sur les réseaux, et j'ai suivi la vague, à mes risques et périls.

lundi 17 novembre 2025

J'ai perdu un Bédouin dans Paris

J'ai perdu un Bédouin dans Paris,

Arthur Essebag,
Ed. Grasset, 2024


Mot de l'éditeur :

Je m’appelle Arthur Essebag.
Depuis toujours, je vous divertis à la télévision. Je ne vous ai jamais parlé d’autre chose, car j’ai toujours considéré que ce n’était pas mon rôle.
Jusqu’à ce matin où l’impensable a surgi. Des milliers de terroristes. Des villages anéantis.
En quelques heures : 1 200 vies sauvagement brisées. D’autres traînées dans des tunnels, en otages.
Si le monde allait bien, il aurait pleuré. Comme moi j’ai souvent pleuré pour le monde. Mais ce jour-là, une partie de la planète s’est tue.
C’était le 7 octobre 2023. Le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah.
Ce fut une bascule, une descente aux enfers où j’ai entraîné ma famille, mes proches, dans une apnée interminable. Je voyais dans leurs yeux ma peur reflétée, ma colère, mon impuissance. Alors j’ai pensé à ma mère. À mes racines. À cette Histoire tatouée dans mon sang. Et mon ADN s’est mis à hurler : j’ai dit “Je” et j’ai dit “juif” .
Presque malgré moi. Je suis devenu une voix, dans le vacarme et le mensonge.
Et j’ai écrit. Parce que je n’avais plus d’air. Pour survivre. Pour transformer la douleur en action.
De mes voyages en Israël, sous les missiles du Hamas, de mes amis perdus et de ceux retrouvés, entre les larmes et les rires, est né ce livre. Un cri qui traverse les frontières. De Tel-Aviv à Gaza. Un cri qui nous demande : où est passée notre humanité ?
J’ai perdu un Bédouin dans Paris est mon premier livre.
Et ce Bédouin, finalement… c’est moi.


Ma lecture :

Cela fait plusieurs mois que je cherche une lecture sur l'antisémitisme contemporain, celui-là, le palpable, celui qui n'est plus à l'abri dans les livres d'Histoire. Celui qui brûle depuis longtemps déjà...  

jeudi 13 novembre 2025

Seule en sa demeure

Seule en sa demeure,

Cécile Coulon,
Ed. L'Iconoclaste, 2021


Mot de l'éditeur :

Sitôt mariée à Candre, un riche aristocrate, Aimée découvre sa nouvelle demeure. Là, elle passe ses journées seule, enfermée, épiée par les domestiques. Son monde s'écroule lorsqu'elle apprend un secret sur son mari.

Tout devient menaçant : les murs hantés, les cris d'oiseaux incessants, les regards invisibles. Jusqu'au jour où apparaît Émeline... Aimée brûle alors les interdits à la recherche de la vérité. Après le triomphe de Une bête au Paradis (prix littéraire Le Monde), Cécile Coulon signe un thriller sensuel et envoûtant. À travers Aimée, héroïne incandescente, elle explore la condition des femmes au xixe siècle, ballottées au gré des désirs de la société.


Dealer : Bibliothèque de Sibiril (29)


Ma lecture :

Bien sûr que cette demeure a des airs de Manderley et que Rebecca transpire dans ces murs de pierre... 

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