La légende de nos pères,
Sorj Chalandon,
Ed. Grasset, 2009
Mot de l'éditeur :
Après avoir été journaliste à la Voix du Nord, Marcel Frémaux est devenu biographe familial. " Toute vie mérite d'être racontée ", disent ses publicités, et c'est pour cela que ses clients se confient à lui. Il les écoute, met en forme leurs souvenirs, les rédige puis fait imprimer un livre destiné aux amis ou au cercle familial.
Un matin, Lupuline Beuzaboc se présente au biographe.
Tescelin, le père de Lupuline, ancien cheminot du Nord de la France, était un Résistant, un partisan de l'Armée des ombres. Dédaigneux des hommages, il n'a raconté sa bravoure qu'à sa fille. Alors, pour ses 85 ans, Lupuline veut offrir à son père les mémoires de son combat. Elle veut ramener son passé glorieux en pleine lumière. Le vieil homme est réticent. Embarrassé. En colère même de tout ce tapage. Et puis il accepte.
Marcel Frémaux va s'atteler à cet ouvrage avec passion. Pierre Frémaux, son père, fut un Résistant. Comme le vieux Beuzaboc, un partisan de l'Armée des ombres, silencieux et dédaigneux des hommages. Mais son père n'a jamais rien raconté. Et il est mort, laissant son fils sans empreinte de lui. En écoutant Beuzaboc, c'est son père que le biographe veut entendre. En retraçant sa route, il espère enfin croiser son chemin. Mais rien ne se passe comme il le pensait. Et plus Beuzaboc raconte, plus le doute s'installe. C'est par une poignée de mains, que le biographe et le vieil homme avaient scellé leur pacte de mémoire. Ensemble, ils franchiront les portes de l'enfer.
Encore un Sorj Chalandon ? Et oui, j'avais eu le flair et en avais emprunté deux d'un coup !
Et là encore, quel régal ! Le meilleur compliment que je puisse faire sur ce roman, et qui le résume aussi bien est : c'est un Modiano Lillois, à la recherche de la vérité dans la fiction.
Peu de temps après avoir enterré son père, Marcel Frémaux, biographe, accepte d'écrire le récit de Résistance de l'énigmatique Beuzaboc. En écoutant ce vieil homme, il entend la voix de son propre père, Résistant pendant la guerre. Les voix se superposent, se confondent, s'écartent.
Qu'a vraiment à dire ce Beuzaboc ?
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?