lundi 19 mai 2025

Transports pour dames

Transports pour dames après-guerre moto voiture sidecar femmes Vilac chronique lecture
Transports pour dames,

Helen Simonson,
Ed. Hachette, 2025



Mot de l'éditeur :

A l’été 1919, la jeune Constance Haverhill est sans perspective ; la Grande guerre terminée et les hommes revenus du front, elle a dû abandonner le poste qu’elle occupait. Alors qu'elle cherche un emploi de comptable ou (horreur) de gouvernante, elle devient dame de compagnie d'une vieille amie de la famille, en convalescence dans un hôtel de bord de mer. Entraînée dans le tourbillon social de Hazelbourne-on-Sea, elle fait la rencontre de Poppy Wirrall.

Poppy, fille d'un baronnet propriétaire terrien, porte des pantalons, gère un service de taxi et de livraisons qui emploie des femmes de la région, et dirige un club de moto pour dames. Elle et ses amies accueillent Constance dans leur cercle avec enthousiasme.

Harris, le frère de Poppy, pilote de chasse blessé au combat, aussi distant que séduisant, n’est pas sans troubler Constance. Mais les choses sont plus compliquées qu'il n'y paraît dans le petit monde ensoleillé de la haute société anglaise. Alors que le pays s'apprête à célébrer une paix durement acquise, Constance et les femmes du club de motos sont forcées de constater que les libertés qu'elles ont gagnées pendant la guerre sont sur le point d'être révoquées.


Dealer : SP Hachette


Ma lecture :

La couverture donne immédiatement envie d'embarquer à bord de ce sidecar, vous ne trouvez pas ? 

Poppy et ses collègues vous emmèneront où bon vous semble en toute liberté. Attention  néanmoins aux secousses !
Nous voilà dans l'Angleterre de l'entre-deux-guerres. Jusqu'en 1918, les femmes ont pris le relais des hommes dans les usines, les bureaux de poste, les entreprises, les taxis, ... Mais à la fin de la guerre, ceux-ci reviennent et reprennent leurs places...enfin, quand ils le peuvent. En effet, certains poilus reviennent mutilés de la Grande guerre, et pourtant, ils ont des familles à nourrir et des emplois à récupérer, même s'ils ne sont plus tout à fait aptes. 

L'après-guerre, c'est le temps des bouleversements, et Poppy compte bien tirer son épingle du jeu en lançant sa compagnie de transports pour dames. Autour d'elle, une équipe féminine qui a bien l'intention de garder leur indépendance par le travail. C'est ainsi que Constance rencontre Poppy, jeune femme embauchée, par défaut, comme dame de compagnie et qui cherche à s'émanciper. Elle se rêve comptable, mais difficile pour une femme de se faire embaucher et voit passer devant elle les mutilés de guerre.

Un mouvement de rébellion s'impose !

Avec beaucoup d'humour et de finesse, l'autrice explore le vaste monde de l'entre-deux-guerres. La société doit accueillir ses blessés de guerre, elle doit aussi reclasser les femmes qui se sont révélées d'excellentes ambulancières, comptables ou chefs de famille. Elles ont pris goût à l'indépendance, à la liberté, et les hommes voudraient tout leur reprendre.
Un roman social où hommes et femmes doivent réapprendre à vivre dans le changement en marche.

J'ai trouvé les chapitres un peu long, ce  qui rend la lecture moins dynamique, mais la plume fluide, et parfois caustique, de l'autrice m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Et une fin comme on les aime, je ne vous en dis pas plus !

Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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