mardi 9 janvier 2024

Vers les lueurs

Vers les lueurs,

Juliette Adam,
Ed. Flammarion, 2024


Mot de l'éditeur :

Ils sont cinq. Léo, Alice, Stephan, Camille et Sarah.
Aïcha les accueille dans sa maison à l'abri des grands arbres, le temps de mettre en pause leur vie cabossée et de se reconstruire. Très vite, ils vont s'apprivoiser, s'aider, se séduire. Mais lorsque le monde extérieur vient brutalement se rappeler à eux, l'harmonie du groupe est menacée et de lourds secrets refont surface...
Un roman choral d'amitié, d'amour et de résilience, porté par l'écriture intense de Juliette Adam.


Dealer : SP de Juliette Adam


Ma lecture :

Je commence l'année avec la lettre A, comme Juliette Adam et son nouveau roman, plutôt young adult, Vers les lueurs

Ils sont cinq enfants ou adolescents, venus d'un peu partout, extraits de leurs drames intérieurs, qui se retrouvent dans la grande propriété d'Aïcha, psychologue. Ils ne connaissent pas, ne font confiance à personne, tout comme ils ont perdu confiance en la vie. Il faut dire qu'ils n'ont pas été épargnés, Léo, Alice, Stephan, Sarah et Camille. Ils ont été détruits par des drames sociaux et familiaux. Sous forme de roman choral, sous les égos, sous les blessures, malgré la peur, malgré la honte, chacun se dévoile peu à peu. Ces filles et ces garçons sont venus avec leurs lourds bagages : reviendront-ils plus léger de cette colonie de vacances particulière ?

Ils sont cinq, ils ne se connaissent pas, et pourtant un lien extraordinaire se crée entre eux. Plus que de l'amitié. Plus que le lien du sang. Les familles sont souvent désunies, leurs vies d'avant désaccordées et dans la virtuosité du jardin d'Aïcha, chacun semble s'épanouir. La mauvaise herbe pourrait bien devenir fleur.

Les thèmes sensibles comme la transidentité, les défaillances et violences familiales, l'homophobie sont abordés avec douceur et sincérité avec une plume juste et pertinente.

J'ai beaucoup aimé la construction du roman et l'écriture percutante et poétique de l'autrice. J'ai été particulièrement touchée par les chapitres consacrés à Sarah, écrits en vers. Juliette Adam tranche sa prose, la malmène, l'expose, l'impose. De l'ordinaire, elle offre l'extraordinaire.

Bravo !



Et la couverture, déjà, murmure des promesses...


Avis des lecteurs:

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