Le collier rouge,
Jean-Christophe Rufin,
Ed. Gallimard, 2014
Mot de l'éditeur :
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en
1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne
déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non
loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la
terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend
et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un
aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Trois
personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du
drame... Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante
simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité. Etre loyal à ses
amis, se battre pour ceux qu'on aime, est une qualité que nous
partageons avec les bêtes. Le propre de l'être humain n'est-il pas
d'aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui
vous combat ?
Dealer : Une cliente de mon mari, qui me l'a prêté par rapport au Swap du 8 Mai :)
Ma lecture :
J'ai lu moultes romans sur la Seconde Guerre Mondiale, et ai beaucoup de lacunes sur la Première. J'étais donc ravie de ce sujet :)
Ce court roman (150 pages) de Jean-Christophe Rufin raconte l'histoire d'un prisonnier décoré de la Légion d'Honneur, jugé pour un acte qu'il a commis à la toute fin de la guerre. C'est le dernier détenu de la prison, le dernier avec son chien, abandonné dans la cour, hurlant à la mort. Ce chien l'a suivi au front pendant la guerre, fidèle et loyale comme un bon soldat. Mais quelle est leur véritable histoire à ces deux-là ? Pourquoi son maître, pourtant décoré de la Légion d'Honneur, reste emprisonné ? Le juge chargé de son instruction creuse, creuse et parvient peu à peu à reconstituer le puzzle. En dire plus serait cruel si vous voulez le lire et briserait le suspens que l'auteur mène habilement. Son écriture, d'ailleurs, à Rufin, est agréable et joliment maitrisée. Je ne l'avais jamais lu, jusqu'à présent.
Bref, un beau roman sur toutes les bêtises de guerre, sur la bêtise de la guerre.
J'ai adoré ce court roman , Jean Christophe Rufin explore de nouveau un autre type d'écriture .
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