Le père de la petite,
Marie Sizun,
Ed. Arléa, 2008
Mot de l'éditeur :
Paris, 1944. Une petite fille de quatre ans vit dans l'insouciance de la
guerre, seule avec sa mère fantasque qu'elle adore. Lorsque revient le
père, qu'elle n'a jamais vu, prisonnier de guerre libéré, l'existence de
celle qu'on appelle " la petite " est bouleversée. Pour cet intrus qui
lui prend sa mère et entend imposer son autorité, elle éprouve d'abord
de la haine, de l'effroi aussi devant sa dureté, sa violence, son
étrangeté. Puis, avec tout l'excès dont est capable un enfant, elle se
met à l'aimer d'un amour absolu, excessif, un peu fou. Mais elle va être
à l'origine d'un drame familial dont l'ombre se dessinait dès les
premières pages du livre. Qu'est-ce qu'un père ? C'est la question qui
court tout au long de cette remontée des souvenirs, poignants mais
distanciés, écrits à la troisième personne et dans une grande économie
de style. La réponse, lumineuse, nous sera donnée dans les tout derniers
mots du texte.
Dealer : Bibliothèque de Sibiril
Ma lecture :
Un petit livre, de petits chapitres sur une petite fille. Le narrateur nous plonge dans son âme de petite fille qui ne comprend pas grand chose à la guerre, sur ce père qui va en revenir mais qu'elle n'a jamais vu. Qu'est-ce qu'un père, d'ailleurs ? Question centrale de ce roman. De ses quatre premières années à vivre à deux avec sa mère, elle va du jour au lendemain devoir partager cette mère, cette épouse, avec cet homme, ce mari, ce père. La petite a des souvenirs d'autrefois où le père n'était pas présent, n'avait même pas vraiment de place, à part sa photo sur le buffet. Des souvenirs ou des rêves ? On l'embrouille, cette petite....
Joli roman, court, mais joli.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire